Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué, dimanche, que la mise en place prochaine des industries culturelles va être «la base matérielle d'un essor de la culture et de l'art en Algérie». «La mise en place prochaine des industries culturelles sera la base matérielle d'un essor sans précédent de la culture et de l'art dans notre pays», a souligné le chef de l'Etat, dans un message aux artistes à la veille de la Journée de l'artiste célébrée le 8 juin. Le président Bouteflika a fait savoir, en outre, que «nous voulons une Algérie où l'éducation artistique commence dès le plus jeune âge, une Algérie où les produits culturels et artistiques pénètrent dans chaque salle, dans chaque maison». «En ce jour anniversaire d'assassinat de notre grand musicien national Ali Maâchi par l'armée coloniale le 8 juin 1958, je vous appelle à vous recueillir à la mémoire de tous les créateurs de beauté qui ont donné leur vie pour que l'Algérie recouvre sa liberté et son indépendance», écrit le chef de l'Etat. Il a également appelé toutes les femmes et tous les hommes de culture en Algérie et, en particulier les artistes, à participer «au vaste mouvement de renaissance nationale qui s'est enclenchée, a-t-il souligné, au cours de ces dernières années». Le président Bouteflika a assuré, par ailleurs, que l'Algérie est «en train de sortir des affres de l'anarchie et du terrorisme, mais le succès de la réconciliation nationale ne serait pas complet s'il se réduisait à une victoire sur le désordre barbare». Ce succès «doit être aussi une victoire de la créativité nationale», a estimé le chef de l'Etat, arguant que pour ce faire, l'Algérie «a besoin des pinceaux de ses peintres, du regard de ses cinéastes, des gestes de ses acteurs et de ses danseurs, des rythmes de ses musiciens et de l'écriture de ses femmes et hommes de lettres». Créer les conditions de l'épanouissement A cette occasion, il a appelé tous les artistes algériens à «faire de la reprise du développement économique et social, une vaste entreprise d'embellissement» des villes algériennes et de ses campagnes. «Notre développement, nous le voulons d'abord à caractère humain, et non pas seulement un développement mesurable par des indices quantitatifs», a expliqué le président Bouteflika, ajoutant que ce développement «doit créer les conditions d'un épanouissement personnel et esthétique» de tous les Algériens. Evoquant le Festival culturel panafricain que l'Algérie s'apprête à accueillir le mois prochain, le chef de l'Etat a indiqué que «nous devons nous préparer à accueillir dans la joie les Africaines et les Africains». «Un demi-siècle après la première édition du festival panafricain à Alger où l'Afrique avait exprimé ses espoirs de liberté et de prospérité, cette seconde édition se doit de révéler une Afrique solidaire qui, par delà ses souffrances, continue de lutter, et non sans succès, pour plus de liberté et d'équité», a souligné le président Bouteflika. Il a enfin encouragé tous les artistes algériens, à l'occasion de cette Journée, à «contribuer, chacun dans sa spécialité, à enrichir notre culture et à la faire connaître et apprécier à travers le monde entier».