Sur le 175 800 logements sociaux proposés à la vente, avec paiement au comptant ou à tempérament sur une période de 20 ans, 1 000 demandes d'intention ont été déposées au niveau des 19 commissions ad hoc instituées auprès des daïras, soit un taux de 1% seulement.Ce faible engouement s'explique par l'effondrement du pouvoir d'achat des ménages couplé à l'étendue des poches de pauvreté dans une wilaya figurant parmi les plus démunies du pays. En l'absence de mesures frontales et /ou révision du prix de référence (actuellement à 140,00 DA le m2), les résultats escomptés seront faibles.Il faut dire que l'âge et la qualité du parc immobilier de l'OPGI est exacerbé par un nombre inquiétant de locataires ne disposant pas d'un titre d'occupation légal à cause des opérations de vente frauduleuses, la sous-location qui phagocyte les caisses de l'OPGI (des milliards circulent au noir)alors qu'une grande masse de citoyens se trouve dans l'incapacité d'honorer les obligations locatives. Ceci étant, la stratégie du gouvernement, qui vise à réduire la part du segment locatif lourdement subventionné et promouvoir la formule “ achat ” en application des lois de finances 2001 et 2002 et les dispositions du décret exécutif du 7 août 2003, risque l'assèchement de la demande. A noter que le déficit en logements est estimé à 11 000 unités, en plus de 10 000 baraques recensés à travers la wilaya de Médéa.