"Il est encore prématuré de cerner les résultats enregistrés dans le cadre de la réconciliation nationale", quoique ces derniers soient aujourd'hui manifestes et palpables à travers toutes les wilayas du pays. C'est la conclusion quelque peu prudente de M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, dans une intervention, hier matin, à la chaîne III de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Cette nuance est faite pour dire que les chiffres obtenus jusque-là, illustrent bel et bien les bons effets de cette loi qui aura fortement marqué l'année 2006, mais ne sont tout de même pas encore définitifs. Le chiffre vedette est celui déjà annoncé par le passé par les plus hautes autorités et qui fait état du règlement définitif des cas de plus de 8 000 victimes de la tragédie nationale. Toujours selon, M. Farouk Ksentini, la Charte sur la réconciliation nationale qui reste quand même une "expérience spécifique", et "qui n'a pas son pareil", a permis à plus de 200 Algériens de regagner le pays et de réintégrer la société. Lors d'un passage similaire à la Chaîne III, au début de décembre dernier, Ksentini réaffirmait que dans le domaine des droits de l'homme et quel que soit le pays, rien n'est définitif et que c'est un combat autour duquel, institutions de l'Etat et citoyens doivent être mobilisés.