Une amélioration sensible de la prise en charge des personnes hémophiles (pathologie d'origine génétique), a été constatée et enregistrée ces dernières années grâce aux efforts conjugués des pouvoirs publics et de l'association algérienne des hémophiles a affirmé, jeudi passé, à Tlemcen le professeur Mesli Naima chef de service d'hématologie au CHU "Dr Tidjani Damerdji ". Lors d'un atelier d'éducation thérapeutique des hémophiles, dans le cadre du programme national, le Pr. Mesli a rappelé qu'outre cette action visant l'aide à l'hémophile et à ses parents à "acquérir et à maintenir des compétences permettant une gestion optimale de la vie du patient avec la maladie" "la disponibilité, au sein des CHU, notamment, de médicaments spécifiques, dont les facteurs huit (13.000 Dinars/injection) et neuf (20.000 Dinars/injection)". "Un autre médicament, plus cher (250.000 Dinars/ampoule) dont le nom chimique est "facteur sept activé"- est un traitement recombinant, disponible dans les centres médicaux", a-t-elle signalé précisant que les malades atteints d'hémophilie développent " des anticoagulants ou inhibiteurs". Le programme national, rappelle-t-on, concerne, dans un premier temps, quatre wilayas pilotes (Alger Beni Messous, Tlemcen, Tizi Ouzou et Sétif). Ces ateliers dira le Pr. Mesli, seront " généralisés à l'ensemble des wilayas du pays", avant de rappeler que " la personne atteinte de cette maladie transmise par la femme, ne dispose pas des 13 facteurs de coagulation sanguine". "Les hémophiles n'ont que 12 facteurs. Ils ont en déficit, soit le facteur 8 (85 pour cent des cas), soit le facteur 9 (15 pour cent)", a-t-elle précisé. Il est à noter que l'atelier de Tlemcen, organisé en collaboration avec l'association wilayale des hémophiles, a regroupé des malades et leurs parents qui se sont enquis " des modes de traitement de la pathologie" et "de l'auto traitement", entre autres. La wilaya de Tlemcen compte, selon le président de l'association, Medini Abderrahim, 62 hémophiles qui ont déjà bénéficié de deux ateliers (31 mars et 10 avril 2008). Un quatrième atelier se tiendra le 22 mai prochain. Cette association, dont le siège est fixé à Ghazaouet, comptait, à sa création en 1990, une vingtaine de malades, selon Laredj Mokhtar, trésorier général. " Notre action a permis de sortir de l'anonymat plusieurs autres personnes atteintes ", a-t-il signalé.