La dette publique interne qui se compose essentiellement de la dette des entreprises concernées par l'assainissement et de bons du Trésor a sensiblement baissé.Après le remboursement anticipé de la quasi-totalité de la dette extérieure, le gouvernement s'attaque à la dette domestique. Selon toutsurlalgerie., la direction du Trésor a convoqué récemment les responsables des banques publiques pour leur signifier sa volonté de rembourser par anticipation les créances qu'elles détiennent sur lui. Montant total de la dette concernée : plus 600 milliards de dinars, soit plus de 6 milliards d'euros . Récemment, le gouvernement a effacé la dette des communes et de plusieurs organismes publics pour un montant de plusieurs centaines de milliards de dinars.Le directeur général du Trésor avait indiqué que cette dette allait baisser d'environ 600 milliards de dinars, essentiellement des avances de la Banque d'Algérie, qui ont permis le remboursement de la dette extérieure. L'objectif est de ramener la dette à hauteur de 15% du produit intérieur brut. Pour l'essentiel, la dette interne est composée, de la dette courante (bons du Trésor) et des dettes dites d'assainissement.Mais contre toute attente, cette annonce du Trésor n'a pas réjoui les banques publiques. La cause ? Ces dernières redoutent l'aggravation de l'accumulation des dépôts qui aggraverait leur situation. Avant cette annonce, les banques publiques avaient entrevu une lueur d'espoir pour l'utilisation des sommes d'argent dont elles disposent, avec les nouveaux projets d'investissement mixtes, de type “ project finance “ dans les secteurs de la pétrochimie, l'énergie et l'eau. Cette opération du Trésor va avoir pour effet de reconstituer le stock de fonds prêtables gelés, à moins qu'elle soit suivie par un repositionnement stratégique des missions de certaines banques publiques. Mais sur ce point, le gouvernement ne semble pas avoir de projets précis. La dette publique interne est passée ainsi à 15% du PIB à fin 2007 contre 32,6% en 1999.Selon M. Djoudi, l'endettement interne, « qui est un élément d'appréciation sur la performance de la conduite des politiques publiques de l'Etat », devrait baisser à 500 milliards de dinars à fin 2008 grâce à une série d'actions qui vont être lancées par l'Etat durant l'année en cours. L'une des actions fortes, selon le ministre des Finances consistera à rembourser par anticipation toutes les obligations qui sont en portefeuilles détenus sur le Trésor public .