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L'argent des migrants au service du co-développement ?
Un rapport du “CES français” se penche sur l'épargne de la diaspora en France
Publié dans Le Maghreb le 15 - 05 - 2008


L'épargne de la diaspora continue de susciter moult convoitises sur l'autre rive de la Méditerranée, particulièrement en France. Après les banques voilà que le Conseil économique et social français s'y met et se penche sur les moyens d'utiliser cette manne à " bon escient ". C'est sous le couvert du co-développement que le CES s'interroge sur la mobilisation de cette épargne. Monique Bourven, membre de la section finances du CES et du collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a présenté, mardi à Paris, une étude proposant plusieurs pistes de réflexion sur la problématique ''comment mobiliser l'épargne des migrants en faveur du co-développement''. Elle estime que les transferts de fonds des migrants vers leur pays d'origine ''représentent en France et dans le monde des volumes de capitaux importants qui dépassent largement les montants de l'Aide publique au développement (APD)''. La Banque mondiale a évalué ces transferts à 240 milliards de dollars en 2007 alors que l'APD ne représentait que 103,7 milliards de dollars pour la même année. ''Malgré leur importance, ces transferts ont peu suscité l'intérêt des pouvoirs publics et des établissements bancaires français'', a noté Mme Bourven qui a rappelé que ''ce n'est que ces dernières années que deux produits ont été créés pour encourager et faire fructifier l'épargne des migrants, à savoir le Compte et le Livret d'épargne co-développement''. Selon cette experte, ''les transferts sont évalués en France annuellement à 9 milliards d'euros. Il s'agit souvent de petites sommes (200 à 300 euros en moyenne) envoyées très régulièrement''. L'étude estime que ''la bancarisation est un enjeu crucial pour le développement des pays. La mobilisation de l'épargne des migrants, valorisée par des produits adaptés, transférée par le biais de circuits fiables dans de meilleures conditions tarifaires, est un enjeu économique, social et politique''. ''Cette épargne doit pouvoir profiter au maximum aux économies locales, en premier lieu au bien-être des populations en matière de santé, d'éducation et de formation et, ensuite, à la croissance de ces économies par l'investissement productif'', note le document. Dans ce contexte, les nouveaux textes créant des produits d'épargne spécifiques prévoient de les appliquer aux ressortissants de plus de 50 pays après signature d'un accord entre la France et chacun des pays d'origine. L'étude du CES s'est également penchée sur le rôle-clé des diasporas ''très soucieuses de maintenir le lien avec le pays d'origine. Organisés ou informels, leurs réseaux permettent de sensibiliser les migrants sur des projets porteurs de développement''. Mme Bourven a estimé que ''les pays d'origine doivent disposer de réseaux et d'une régulation bancaires efficaces'' et ''la bancarisation des populations et le développement du secteur bancaire local sont des conditions essentielles de la réussite des projets et du dynamisme économique de ces pays''. Il est utile de rappeler que la banque française, la Caisse nationale des caisses d'épargne, a récemment établi un rapport intitulé "L'intégration économique des migrants et la valorisation de leur épargne", réalisé par Charles Milhaud, président du Directoire. Ce rapport estime que l'argent est la première motivation de l'émigration, il doit être le premier outil d'intégration. Selon ce rapport, le maintien des liens financiers avec les pays d'origine peut se révéler pénalisant, c'est pourquoi le secteur bancaire et financier doit se mobiliser pour l'intégration des migrants dans le cadre d'un engagement national et doit accompagner leur participation à la vie économique et leur faciliter l'accès au crédit. Des propos en tout cas qui reflètent tout l'intérêt que porte les Européens à l'argent des migrants. Il faut dire que les transferts d'argent des migrants ont été en constante augmentation au cours des dernières années, au point de devenir plus importants que les aides publiques au développement. Aujourd'hui, les transferts d'argent des migrants représentent le deuxième plus grand flux de capitaux entrant dans les pays en voie de développement après les investissements directs étrangers. Les transferts financiers des migrants au Maghreb ont atteint plus de 300 milliards de dollars en 2006 et deviennent, de ce fait, un atout non négligeable. L'Algérie a reçu 2.750 millions d'euros, dont 1.305 millions d'euros de formel au cours de l'année 2007.

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