Le recours du chèque dans les transactions commerciales est un bon moyen de combattre l'informel. C'est ce qu'a relevé, hier, le président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci), Bendjaber Brahim, lors de son passage à l'émission “ En toute franchise ” de la Radio nationale. Toutefois, ce recours, peut rencontré des problèmes, notamment dans le cas de non payement de chèque dans les délais. Car, selon Bendjaber, les délais d'exécution des décisions de justice sont généralement très lents, du moment que l'opérateur économique cherche à récupérer son argent le plus vite possible.Donc, le fait d'exiger à l'époque un chèque de 50 000 DA posait un problème, bien que légitime de la part des pouvoirs publics, car le payement n'était pas garanti pour le réceptionnaire du chèque. Par contre, le montant de 500 000 DA semble, selon Bendjaber toujours, raisonnable. Celui-ci a plaidé pour une plus grande normalisation et modernisation des moyens de payement, en passant, directement par la carte de payement éléctro-magnétique. Le commerce est, ainsi, plus sécurisé. Le commerçant, lui-même, va chercher, à ce moment-là, à avoir des factures d'achats. Ce qui permettra, selon lui, de diminuer, graduellement, le commerce informel, si toutefois le réseau de distribution est de son côté formel. “ Il faut trouver les moyens d'arriver en sorte que les réseaux de distributions qui sont dans l'informel, rentrent dans le secteur formel. Toutes les transactions sont en train de se faire en cache. Il faut que la monnaie scripturale prenne le dessus ”, plaidera-t-il. Celui-ci citera même des cas de plaintes émanant de certains industriels, qui se plaignent des problèmes de la fiscalité. D'ailleurs, Bendjaber plaidera pour une meilleurs fiscalité et de la la parafiscalité, d'abord à travers les taux et ensuite à travers les prestations qui seront fournis. Concernant la mise à niveau des entreprises, Bendjaber déclarera que celle-ci ne se fasse pas seulement sur l‘espace managérial mais plutôt sur celui productif et équipementier, avec des financements, et même des dons, et ce quel que soit le secteur de l'activité. Pour lui, les 5% du PIB enregistrés dans le secteur industriel sont beaucoup plus importants que les 20% enregistré par ce secteur dans les années 70. Celui-ci explique que cette stratégie industrielle doit se mettre en place rapidement. L'Algérie a consolidé au niveau de l'OMC son droit de douane à 30%.Il faut donc trouver d'autres mécanismes qui pourraient pousser l'entreprise algérienne à aller à une plus grande compétitivité et de pouvoir, ainsi, rester dans le secteur industriel.