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L'Emir Abdelkader est à l'origine de la naissance des droits humains internationaux Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la conférence sur l'Emir Abdelkader et les droits de l'homme
L'Emir Abdelkader est fondateur de l'Etat algérien moderne a rappelé, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message aux participants à la conférence sur le bicentenaire de la naissance de l'Emir (1808-2008). Bouteflika a rappelé, également que l'Emir était à l'origine de la naissance des droits humains internationaux et a appelé à faire un grand plan sur sa personnalité, sa vie et son œuvre. "Si nous avons fait de l'Emir Abdelkader l'un de nos plus grands héros nationaux, c'est parce qu'il a été le fondateur de l'État moderne algérien, tout en animant une longue et héroïque lutte contre l'invasion française. C'est dans ces deux rôles d'homme politique avisé et d'homme de guerre valeureux que l'Emir est surtout, connu, aussi bien en Algérie qu'à travers le monde. Je vous félicite, donc, pour avoir choisi de soumettre à votre étude et à vos débats, l'action de l'Émir dans le domaine humanitaire, d'abord parce que cette action est beaucoup plus importante qu'on pourrait le penser et, ensuite, parce qu'elle est moins bien connue que ses réalisations et ses prouesses politiques ou militaires", dira le président. L'Emir Abdelkader, homme de culte et de culture, mais aussi politicien et militaire a, en effet, réservé une grande importance aux droits de l'homme. Son descendant, Idriss El Djazaïri, qui est également le représentant permanent de l'Algérie, auprès des Nations unies à Genève a rappelé, dans ce sens, une date phare, 1837, l'année durant laquelle l'Emir Abdelkader a promulgué une loi sur la fondation de l'Etat algérien moderne qui interdisait de tuer tout détenu démuni de son arme et exhorté tout algérien à bien traiter le prisonnier. "Selon plusieurs témoignages concordants, l'Émir rédigea un décret national sur les méthodes de guerre. Ce décret interdisait à ses troupes de porter atteinte à la dignité des prisonniers et à leur intégrité physique. Ce règlement militaire interdisant la torture et la mise à mort des captifs ennemis, a été formalisé dans une charte, elle-même approuvée par une large assemblée des chefs de tribu et de représentants des structures de l'Etat algérien de l'époque", affirmera le président de la République. Le respect des droits humains a accompagné l'Emir dans son exil, à Damas, où il a résolu, en 1860, un grave conflit entre les chrétiens et les musulmans. Les émeutes de Damas lui fournissent l'occasion de s'illustrer comme un personnage hors pair. Il sauve des milliers de chrétiens du massacre et fait reculer les émeutiers. Plusieurs chefs d'Etat lui adressent des félicitations et des décorations, notamment ceux d'Angleterre, de Russie, de France... Célèbre et honoré, il s'éteint à Damas le 26 mai 1883. Une foule considérable assiste à ses funérailles. Un long métrage est prévu pour retracer justement sa vie. C'est ce qu'a déclaré la ministre de la Culture devant les députés, ce week-end, en précisant que le coût prévisionnel du film pourrait dépasser les 5 milliards de DA. Un montant qui, à première vue, paraît élevé, est en réalité infime si on le compare à d'autres productions de dimension internationale qui dépasserait ce coût par cinq fois, selon Khalida Toumi. Le projet de réalisation date de 20 ans, mais n'a pas pu voir le jour pour des raisons juridiques, notamment celles relatives à la loi des transactions publiques.