Lors du point de presse qui a sanctionné ses entretiens avec le ministre français de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, M. Jean Louis Borloo, M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a confirmé la signature de l'accord nucléaire entre l'Algérie et la France lors de la prochaine visite à Alger du Premier ministre français, M. François Fillon, le 21 juin prochain. A l'occasion, M. Borloo a affirmé qu'il y avait une harmonie totale entre l'Algérie et la France en matière de coopération bilatérale. En visite de travail de deux jours, sur invitation du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, M. Borloo a souligné que l'énergie est le sujet du 21e siècle. A ce titre, le ministre français a indiqué que parmi les nombreuses raisons de cette visite figure la question des changements climatiques, d'autant que nous sommes à la veille du sommet de Copenhague. Rappelant que l'Algérie a été élue, en décembre 2007 à Bali (Indonésie), à la présidence du groupe africain sur le changement climatique pour la période 2008-2009 et que la France devant prendre la présidence de l'Union européenne en juillet, il était tout à fait normal que cette question soit discutée. Affirmant qu'il y avait convergence entre l'Union européenne et l'Afrique sur le réchauffement climatique, M. Borloo a déclaré qu'"il n'y a aucune raison pour qu'il n'y ait pas une plate-forme de convergence entre l'Europe et l'Afrique sur les CO2 et les problèmes liés au réchauffement climatique". M. Borloo a, à cet effet, salué l'expérience algérienne en matière de séquestration de carbone. D'ailleurs, il aura l'occasion de découvrir, aujourd'hui, l'expérience menée sur le site d'In Salah. L'UE a décidé, selon le ministre français, de mettre tous les moyens sur le captage de CO2 et l'Algérie, a-t-il ajouté, dispose d'une expérience opérationnelle. La combinaison des deux peut permettre de mettre en place un programme commun. Le ministre français a souhaité que l'Algérie et la France travaillent ensemble pour le développement d'autres projets de ce type très novateurs. Au chapitre de la coopération bilatérale, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a indiqué que les entretiens qu'il a eus avec son homologue français ont porté sur les questions d'intérêt commun. C'est ainsi qu'il a été question maîtrise de l'énergie avec une coopération entre l'Adem et l'Aprue, coopération sur les énergies renouvelables, notamment le solaire. A ce sujet, le ministre a annoncé la prochaine mise en place d'un groupe de travail qui aura à discuter des projets de coopération sur lesquelles les deux parties peuvent travailler, selon M. Khelil, dans le cadre des objectifs en communs. Dans ce contexte, M. Borloo s'est dit admiratif devant le projet de centrale hybride solaire-gaz de Hassi R'mel. Par ailleurs, M. Borloo a pris connaissance du projet Osprec (pollution marine) lors d'une présentation. Le ministre français a indiqué, à ce sujet, que ce projet est à intégrer dans le projet de l'Union pour la Méditerranée. Peu bavards sur justement le projet UPM, les deux ministres se sont contentés de réitérer que l'Algérie est un élément important dans l'aboutissement du projet d'Union pour la Méditerranée.