Le débat a été ouvert, hier, autour des préoccupations de la communauté algérienne résidant à l'étranger, notamment sur la façon d'amener les émigrés algériens à contribuer au développement national, en participant au renforcement du partenariat entre l'Algérie et les pays qui les accueille, surtout dans la période actuelle marquée par la faiblesse de l'investissement direct étranger en Algérie et l'absence de transfert de technologie pour aller au devant de la croissance socioéconomique du pays.Ouvert, hier, à la résidence El Mithak à Alger, avec la participation de 300 associations représentant la communauté algérienne établie à l'étranger, le colloque organisé par la commission des affaires étrangères et de l'émigration de l'Assemblée populaire nationale est considéré comme une occasion pour les représentants de cette partie d'Algériens de parler à cœur ouvert de leurs préoccupations, notamment pour obtenir plus de facilitations en matière de financement et de droits de douane et autres procédures administratives pour pouvoir investir dans leur pays d'origine, une prise en charge des conditions par lesquelles les compétences algériennes établies à l'étranger pourront ramener leur savoir faire et accompagner leur pays dans sa stratégie de développement économique.La communauté algérienne établie à l'étranger demande également un accompagnement de la part des autorités de leur pays pour améliorer leurs conditions de vie face aux différentes contraintes auxquelles ils sont confrontés, comme le service national, la mise en place de consulats dans les différents pays où résident ces Algériens, notamment, le Canada et les USA, les facilitations en matière de transport, le problème des émigrés en situation irrégulière qui n'arrêtent pas d'augmenter , surtout, avec le phénomène des harraga.Pour d'autres représentants de cette communauté, à l'instar de M. Brahim Alioua , de la communauté résidant en Belgique , il faut créer un dialogue direct, une passerelle avec la nouvelle génération de l'émigration pour garantir le lien dans le futur.M. Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale, a interpellé, dans son intervention, le gouvernement à proposer les textes législatifs qu'ils faut pour concrétiser la volonté de participation «demandée depuis longtemps» par la communauté algérienne établie à l'étranger, ajoutant que le gouvernement doit définir le rôle que pourra jouer cette communauté afin d'améliorer les relations entre l'Algérie et les pays accueillant des émigrés algériens. Dans ce cadre, il a précisé que même le Parlement pourra proposer des textes s'il le faut. M. Ziari n'a pas manqué d'appeler les compétences et les hommes d'affaires algériens établis à l'étranger de chercher la façon dont ils pourront contribuer au développement du pays, tout en appelant les représentants diplomatiques à travailler pour écarter les obstacles administratifs devant toute initiative. Enfin, il a souligné le rôle des autorités algériennes pour défendre les droits de ces citoyens résidant à l'étranger.