L'Elysée intensifie ses démarches pour convaincre Alger de se faire représenter au niveau présidentiel lors du sommet de l'Union pour la Méditerranée qui se tiendra à Paris le 13 juillet prochain. En dépit du manque d'enthousiasme qui caractérise l'attitude d'Alger vis-à-vis de ce projet cher à Nicolas Sarkozy, Paris ne désespère pas et continue à croire en la possibilité de convaincre le président Abdelaziz Bouteflika et tout le gouvernement algérien de changer d'avis sur l'Union pour la Méditerranée. Ainsi, parallèlement aux visites fréquentes que continuent d'effectuer les membres du gouvernement français à Alger, la France saisira l'occasion du 15e forum méditerranéen, qui se tiendra demain et après demain à Alger, pour remettre sur la table des discussions le dossier de l'UPM. Le forum méditerranéen, faut-il le préciser, se déroulera en présence des onze membres de l'espace, en l'occurrence l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, la Turquie, la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Grèce et Malte. La Slovénie et la Libye, respectivement, présidente en exercice de l'Union européenne et président en exercice de l'Union maghrébine, seront également représentées au sommet d'Alger. Selon des sources proches du dossier, citées par le site toutsurl'Algerie, la France saisira l'occasion de ce forum pour relancer l'invitation adressée par l'Elysée à l'Algérie pour jouer un rôle actif dans le projet UPM et prendre part au sommet du 13 juillet prochain. A cet égard, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est attendu demain et après-demain à Alger où, en plus de sa participation au 15e forum méditerranéen, il aura à ouvrir des concertations élargies avec des membres du gouvernement de Belkhadem, à leur tête son homologue Mourad Medelci, avec qui les pourparlers seront axés sur la participation de l'Algérie au sommet de Paris. C'est la deuxième visite qu'effectuera ainsi le chef de la diplomatie française à Alger en l'espace d'un mois, après celle qu'il a effectuée au mois de mai dernier à l'occasion de laquelle il a réitéré devant les officiels algériens le souhait de Paris de voir l'Algérie participer au niveau présidentiel au sommet de l'UPM. En plus de Kouchner, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur et Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement de François Fillon, se sont rendus à leur tour à Alger. Les discussions avec leurs homologues algériens ont porté principalement sur le futur projet d'Union pour la Méditerranée et le sommet du 13 juillet prochain. Alger, en tout cas, ne donne aucun signe de fléchissement concernant ce projet défendu par le président français, Nicolas Sarkozy, auquel est reproché, d'ailleurs, la précipitation dans la conception et des desseins inavoués comme celui de faire intégrer Israël dans l'espace méditerranéen sans pour autant l'inciter à diminuer de son acharnement sur le peuple palestinien. En outre, le 15e forum méditerranéen, dont les travaux s'ouvriront demain à Alger, sera une occasion pour relancer le débat sur la coopération multilatérale dans le bassin méditerranéen et les perspectives de son renforcement dans divers domaines, notamment dans les secteurs stratégiques de l'économie et de l'énergie. La sécurité avec tout ce qu'elle englobe en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et aussi l'instauration d'une paix durable dans la région seront également au centre des discussions.