C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. C'est la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie qui a ouvert, hier, le débat à l'hôtel El-Aurrassi sur “les conditions d'emploi et de séjour de la main-d'œuvre étrangère” dans notre pays. Le sujet intéresse beaucoup d'opérateurs économiques, entre autres Orascom, Société générale et Unilever. Et ces derniers n'ont pas manqué le rendez-vous auquel ont assisté des représentants des pouvoirs publics, en l'occurrence le ministère de l'emploi et de la solidarité nationale, l'inspection générale du Travail, et des bureaux d'études nationaux. Le but du séminaire est de vulgariser le plus largement possible les procédures légales, réglementaires et administratives en matière d'emploi et d'apporter des solutions efficaces aux problèmes rencontrés par les entreprises étrangères. Celles-ci poseront, d'ailleurs, tous les problèmes qu'elles rencontrent pour l'obtention du visa de travail au niveau des représentations diplomatiques algériennes à l'étranger. Ces retards et la lenteur qui caractérisent la délivrance du permis de travail au niveau local, une fois le ressortissant étranger sur le territoire national, ont, en fait, un nom : la bureaucratie. Saïd Annane, le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère de l'emploi et de la solidarité nationale, tentera de battre en brèche tous les reproches faits par les représentants des entreprises étrangères en soulignant que les mécanismes de recrutement et les procédures d'octroi de visas sont bien huilés. L'intervenant laisse entendre que les opérateurs économiques méconnaissent les législations en vigueur renforcées, surtout, par la promulgation du décret présidentiel de juillet 2003 qui comble tous les vides juridiques et ne veulent pas se mettre en adéquation avec les lois du pays. Pour lui, il n'y a aucun consulat algérien qui ignore les dispositifs mis en place. “Les procédures sont plus que jamais claires”, dira-t-il, avant de répondre à une autre question sur l'obligation faite aux sociétés étrangères d'obtenir un permis de travail à chaque fois qu'elles changent de wilaya. Saïd Annane, qui affirme qu'il existe une grande flexibilité de l'administration à ce sujet, brandit l'exemple des entreprises chinoises de construction qui ne trouvent aucun problème dans la mobilité de leurs travailleurs. En un mot, le représentant du département de Ould Abbès nie totalement les problèmes évoqués par les participants. Pour lui, il n'y a aucune lenteur bureaucratique. Dans une déclaration à la presse sur le taux de chômage dans notre pays, M. Annane, qui révélera que 400 000 universitaires demandent de l'emploi, indiquera que l'Algérie connaît une croissance économique de 8% et un recul du problème du chômage. Il n'omettra pas, toutefois, de souligner que le phénomène est d'une complexité particulière. K. D.