Une Algérie plus compétitive ? Pour le moment, la compétitivité n'est qu'un objectif. Une compétitivité, serait-elle une donnée concevable sans le partenariat ou la participation des investisseurs étrangers au capital de nos entreprises publiques ? En France, par exemple, les investisseurs étrangers détiennent environ la moitié du capital des entreprises cotées à la Bourse. En Europe, les entreprises cotées en Bourse sont majoritairement issues du secteur privé et il ne s'agit donc pas d'entreprises publiques qui sont rachetées par des investisseurs privés étrangers.Mais, il ne s'agit pas d'entreprises publiques. Dans les pays où règne le libéralisme, il n'y a pratiquement plus de frontières car une entreprise d'un pays donné peut acheter une entreprise d'un autre pays. Ce genre de pratiques se produit d'habitude dans un espace économique obéissant aux mêmes règles. Il faudrait quand même ne pas omettre que dans cet espace il y a également une homogénéité des systèmes politiques, l'indépendance effective de la justice, et l'acceptation à se soumettre au contrôle par une commission de régulation, à des règles bien claires régissant la concurrence. Pourrait-on dire dans ce cas que l'Algérie peut se soumettre aux mêmes règles dans cet espace qu'elle est appelée à intégrer économiquement ?Une autre option pourrait se dessiner pour rééquilibrer les rapports de force dans le champ économique. Celle-ci concerne la création d'un espace économique exclusivement réservé aux pays du Sud, une sorte de vaste zone de libre-échange qui exclut les pays développés et les entreprises des pays du Sud qui ne font que revendre en l'état ce qu'elles importent des pays développés.Cela aurait été bien par exemple que des entreprises maghrébines s'associent pour du moins maghrébiser l'industrie qui se trouve dans les pays du Maghreb.