Le conseil français des investisseurs en Afrique, participe pour la première fois à la 41e édition de la Foire internationale d'Alger. En effet, le CIAN est une organisation patronale privée française qui rassemble des entreprises industrielles et de services, employant ensemble plus de 80 000 personnes. Le CIAN a réalisé un chiffre d'affaires globale de 40 milliards d'euros, grâce à une présence permanente dans 49 pays du continent africain. Aussi, le CIAN élabore des rapports annuels pour chaque pays sur le climat et les opportunités de travail en Afrique. Selon le rapport du CIAN 2008 sur la situation économique et le climat des affaires en Algérie, la situation des entreprises est dopée par la croissance économique, tirée essentiellement par le pétrole et accompagnée d'importants programmes d'investissement. Près de 9 entreprises sur 10 connaissent une progression de leur chiffre d'affaires en 2006 et 2007 et 7 entreprises sur 10 enregistrent des résultats positifs. Ajouté à cela l'environnement des affaires qui comporte des points forts dont les infrastructures aéroportuaires, les télécommunications, le droit du travail, la sécurité, ainsi que les facteurs de production. Cependant, selon le rapport, plusieurs points noirs persistent encore dans le climat des affaires en Algérie et pour lesquels l'amélioration est lente. Le rapport citera le réseau ferroviaire, l'impacte du secteur informel et la fraude douanière.Par contre, les contrôles fiscaux sont effectués dans les règles et ne soulèvent pas de critiques particulières de la part des entreprises. Par ailleurs, le CIAN a mis en exergue la nécessité de renforcer et de diversifier les appareils de production avant l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange prévue pour 2017. D'autre part, le rapport adresse un appel aux deux chefs d'Etat à faire une déclaration commune et solennelle exprimant leur volonté d'être à l'écoute des opérateurs privés des deux pays et le souhait de voir les stratégies des entreprises de l'un comme de l'autre s'inscrire dans une perspective de co-développement. Celui-ci doit concerner tous les secteurs susceptibles de concourir au développement de l'Algérie et être notamment marqué par des investissements croisés, selon le rapport, que peuvent réaliser les entreprises françaises en Algérie, mais aussi les entreprises algériennes en France et la recherche de partenariat facilitant aux unes et aux autres les transferts de savoir-faire et l'ouverture de débouchés indispensables à leur développement. Enfin, les concepteurs de ce rapport attendent de l'Algérie une accélération des mesures de simplification administratives et de libération des disponibilités foncières nécessaires, et l'application rapide des dernières mesures annoncées, notamment en matière de disponibilité foncière, et l'accélération de l'ensemble des procédures requises pour un investissement. Il y a lieu de noter qu'une rencontre est prévue avec le président du Forum des chefs d'entreprise M. Hamiani, ainsi que des réunions préparatives en marge de la foire du 3e sommet euro-méditerranéen de la compétitivité qui se tiendra les 3 et 4 juillet prochain à Marseille, sous le thème "L'entreprise moteur de la Méditerranée, à la veille du sommet du 13 juillet à Paris pour le lancement de l'Union pour la Méditerranée.