Jean Pierre Gonon, président de la commission "Maghreb" du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), qui est une association de quelque 200 dirigeants d'entreprises françaises dont les activités d'investissement, dans des secteurs divers sont dédiées spécifiquement pour l'Afrique. On rappellera que M. Jean Pierre Gonon était présent à la 42e Foire internationale d'Alger. Ce dernier avait indiqué que la nouvelle réglementation algérienne en matière d'investissement ne constitue nullement un obstacle pour les opérateurs économiques désirant investir en Algérie. Il faut dire que la participation de cette association à cette foire traduit clairement leur volonté quant au développement économique de l'Algérie, qui affiche un programme de diversification de son économie. Par ailleurs le responsable soulignera que le taux de participation d'un investisseur au capital d'une entreprise importe peu, pourvu que cela se fasse dans le cadre d'un consentement mutuel et que cela soit entouré préalablement d'un pacte d'actionnaires qui soit par la suite respecté par les uns et les autres. Sur ce plan le responsable du CIAN faisait allusion au décret exécutif relatif aux conditions d'exercice des activités d'importation de produits destinés à la revente en l'état par des sociétés commerciales détenues par des opérateurs étrangers et qui exige qu'au moins 30% du capital social de ces sociétés soient détenus par des partenaires algériens. On soulignera que, toujours dans le cadre du développement de l'Afrique, M. Gonon a affirmé que les membres du CIAN réaffirment leur disposition à adopter, comme ils l'ont déjà fait dans de nombreux pays de l'Afrique subsaharienne, des stratégies d'investissement et de partenariat avec des entreprises algériennes. Affirmant la certitude de ces membres quant à l'importance et la fluidité des opportunités d'investissement existantes en Algérie ainsi que les bénéfices réalisés par leurs sociétés implantées un peut partout dans le pays, dont la réussite, précisera-t-il , de cette implantation dépend de l'existence d'un bon secteur privé national actif et écouté des pouvoirs publics, avec lequel les entreprises du CIAN estiment développer des relations d'affaires et de partenariat équilibrées et mutuellement bénéfiques. Le président avait précisé que les membres du CIAN estiment cependant que les deux Etats algérien et français doivent prendre les mesures d'incitation et d'accompagnement qui s'imposent dans le but de concrétiser et donner à ce mouvement l'ampleur qui convient, à savoir être à l'écoute des opérateurs privés avec le souhait de voir les stratégies des entreprises de l'un comme de l'autre s'inscrire dans une perspective de co-développement. Mais du coté de l'Algérie particulièrement, M. Gonon mettra en exergue le problème de la bureaucratie souhaitant une accélération des mesures de simplification administrative et de libération des disponibilités foncières nécessaires ainsi que l'accélération de l'ensemble des procédures requises pour la réalisation d'un investissement. Il ajoutera que les membres du CIAN souhaitent également que les autorités des deux pays, décident la mise en place de mécanismes de financement spécialement dédiés aux PME, soulignant que le CIAN estime que du côté de l'Agence française de développement (AFD), des programmes d'appui technique comportant des actions de formation et de transfert de savoir-faire soient mis en place en accompagnement des projets d'investissement des entreprises françaises, des partenariats et de toute opération de compagnonnage industriel. Malika A.