Le nombre d'entreprises ayant cessé leur activité et disparu du paysage économique national a atteint le chiffre de 3 200 en 2007 ; ce qui donne un taux de mortalité de 9%, comparativement au nombre d'entreprises créées à la même année et qui est de 24 800. Le directeur général de la PME au ministère de tutelle, qui a rendu public ces chiffres sur les ondes de la Radio Chaîne III, a estimé qu'il n'y a pas le feu en la demeure. Boukhalfa Khamnou justifie ses propos par le fait que la disparition des PME entre "dans le cycle normal de la vie de l'entreprise". Néanmoins, il faut reconnaître que le climat des affaires avec la concurrence étrangère, notamment par le biais des importations, a fait beaucoup de mal aux PME algériennes qui n'arrivent pas encore à s'adapter et amorcer leur décollage. A propos des secteurs ayant connu une activité plus soutenue, le BTP vient en pôle position avec 35% du nombre global d'entreprises qui ont vu le jour l'année précédente. Selon le DG de la PME, "les services et l'industrie ont vu leur part grimper à 19%".Toutefois, fait-il remarquer, il faudra "des efforts supplémentaires pour orienter les PME vers le secteur des biens où le manque est criard au lieu de se contenter uniquement de celui des services". Le ministère de tutelle a, dans ce sens, établi un programme pour arriver à cet objectif. Autre secteur qui connaît un sérieux déficit est celui de l'agroalimentaire.Les raisons sont dues, selon Boukhalfa Khamnou, au fait que "l'Etat a focalisé son attention depuis des années sur l'agriculture et actuellement un programme de mise à niveau est indispensable pour ce secteur". La responsabilité de cette situation de crise est "partagée entre différents secteurs", a-t-il précisé. Abordant le manque d'information dans le secteur de la petite et moyenne entreprise, le responsable du ministère de la PME a affirmé que des efforts sont consentis pour y remédier. L'objectif est d'arriver à instaurer un fichier national. "C'est un travail de longue haleine mené en collaboration avec le CNRC et l'ONS dans le cadre de la loi d'orientation de 2001". Sur un autre registre, le DG de la PME est revenu sur les différentes dispositions prises par les pouvoirs publics pour encourager l'activité. Parmi ces mesures, la baisse de l'impôt sur le bénéfice des entreprises qui "passe de 25% à 19% à la faveur de la loi de finance 2008". Ajouter à cela la création d'un fonds de soutien à la PME doté de "3 milliards de dinars qui servira, entre autres, à la mise à niveau des entreprises". Et d'ores et déjà, le ministère de la PME et de l'Artisanat a recensé quelque 700 entreprises intéressées par cette opération.