"Il n'y aura pas de révolution dans les positions du RND", c'est ce qu'a déclaré, jeudi à Alger, le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia. Invité à l'émission "Rendez-vous du jeudi" de la Chaîne II de la Radio nationale, M. Ouyahia a souligné que le congrès qui se tiendra les 25, 26 et 27 juin à Alger avec la participation de quelque 1 400 congressistes, est un événement important dans la vie du parti et que la résolution politique qui en émanera sera sans surprise. Indiquant cependant que les congressistes ont décidé d'élaborer "une résolution spéciale sur les questions économiques et sociales". Il a ajouté qu'après 11 années d'activité, le RND a acquis une expérience qui lui a permis de préparer ce troisième congrès avec sagesse et sans incident en impliquant tous les militants par le biais d'un questionnaire. S'agissant des préparatifs du congrès, le président du parti, a révèle que parmi les 180 000 militants du parti, 78 000 ont pu se réunir et s'exprimer, ajoutant que son parti a organisé 8 congrès régionaux et qu'un 9e aura lieu à Alger, dans le courant de la semaine prochaine, pour les militants établis à l'étranger. Interrogé sur sa reconduction à la tête du parti, M. Ouyahia a répondu que le congrès est souverain sur cette question. D'autre part un groupe de réflexion sera créée lors du prochain congrès, selon M. Ouyahia qui a expliqué que ce groupe fera participer même ceux qui ne sont pas militants du parti pour débattre des questions nationales et internationales. Interrogé sur des questions de l'actualité, comme l'augmentation des salaires de la Fonction publique, M. Ouyahia s'est montré inquiet ; pour lui le budget de fonctionnement de l'Etat dépasse actuellement deux mille milliards de DA, estimant que "si à l'avenir le prix du pétrole baisse, on sera alors confrontés à la problématique du payement des salaires des travailleurs". Selon l'invité de la radio, "même si aujourd'hui les réserves de changes sont d'environ 120 milliards de dollars, augmenter les salaires avec un taux de croissance qui ne suit pas risque de poser des problèmes à l'avenir". Sur la question sécuritaire, M. Ouyahia a réitéré la position de son parti, appelant davantage à la vigilance pour vaincre ce qui reste du terrorisme, aussi s'est-il montré contre ceux qui appellent à récupérer les armes réquisitionnées par l'Etat dans les années 90, estimant que cela mettrait en danger la vie de ces citoyens, le terrorisme n'étant pas complètement achevé. En effet appeler à récupérer ces armes, c'est appeler les terroristes vers ces régions, et c'est aussi comme demander la levée de l'état d'urgence, argue-il. Concernant la révision de la Constitution, le responsable du RND a dit être sûr et convaincu qu'elle aura lieu, mais que sa date dépend du président da la République.