La société nationale des hydrocarbures Sonatrach figure parmi les compagnies énergétiques internationales retenues par le gouvernement irakien pour l'attribution de contrats pétroliers.En effet, non moins de 41 entreprises pétrolières étrangères vont se voir attribuer des contrats pour l'extraction de pétrole et de gaz naturel, a informé, dimanche, le ministère irakien du Pétrole. En avril, l'Irak avait choisi 35 entreprises parmi 120 candidats du monde entier. En plus de ces 35 sociétés, six entreprises d'Etat se verront également attribuer des contrats dans le domaine des hydrocarbures en Irak, a rapporté l'agence chinoise Xinhua, citant une source du bureau des médias du ministère irakien, sous-couvert de l'anonymat. Selon cette source, “ces entreprises additionnelles sont d'Algérie, d'Angola, du Pakistan, de Thaïlande, de Turquie et du Vietnam”. Ces contrats pétroliers et des concessions de courts termes, devraient être signés le 30 juin, selon le ministère irakien du Pétrole.Selon la même source, les entreprises choisies “seront les premières à avoir le droit de développer les gisements” et les 41 entreprises retenues extrairont du brut dans le sud et le nord de l'Irak, là où le forage est déjà fait, donc les investissements seront minimes. Ce contrat ne constitue pas une première pour Sonatrach en Irak. En mai 2007, la société nationale des hydrocarbures s'était déjà associée au groupe indien OMCG pour le développement du gisement de Touba. Les réserves pétrolières de l'Irak seraient les troisièmes plus importantes du monde. Des milliards de dollars d'investissements sont nécessaires pour remettre en état les infrastructures du secteur et augmenter la production de pétrole et de gaz après 13 années de sanctions et de guerre. Les autorités irakiennes ambitionnent d'extraire 3 millions de barils de brut par jour (mbj) contre 2,5 mbj actuellement (soit le niveau de production juste avant l'invasion américaine de mars 2003). Le but dans les cinq ans est d'atteindre une production de 4,5 mbj. Actuellement, 2,11 millions de barils sont exportés chaque jour. Cependant, avant tout investissement étranger majeur, les députés irakiens doivent approuver une loi sur le pétrole. Le ministre du Pétrole, Hussein Al-Shahristani, avait dit en février qu'il espérait que la loi serait approuvée avant la fin de l'année, mais les personnes impliquées dans le dossier ont reconnu qu'aucun progrès n'avait été fait depuis. Les observateurs se demandent notamment si la région autonome du Kurdistan irakien, dans le nord du pays, consentira à partager ses revenus pétroliers. Son gouvernement a déjà signé 15 contrats d'exploration et d'exportation de brut avec vingt compagnies internationales après avoir adopté son propre arsenal législatif en août déclenchant la colère de Baghdad.