La 5e édition du salon Djazagro se tiendra, encore à Alger, du 16 au 19 avril 2007. Les organisateurs qui ont fait cette annonce lors d'une conférence de presse dans la matinée d'hier, estiment que l'exposition de cette année est déjà plus que prometteuse et qu'ils s'attendent à une croissance des participants de plus en plus nombreux à être intéressés par cette tradition devenue annuelle et qu'abrite le pavillon central du Palais des expositions de la Safex. En fait, en constante progression depuis sa création en 2003, le salon Djazagro a pu rassembler en 2006, 308 exposants venus de 19 pays, dont plus de 82% d'étrangers. Afin de profiter de cette dynamique, cet espace d'expositions met d'ores et déjà plusieurs nouveautés. Les deux conférenciers, M. Bertrand Laurant, le P-DG de Djazagro et Rabah Alilat, représentant de la Caci, citent l'organisation de trophées Djazagro 2007, un fournil boulangerie avec un laboratoire de pâtisserie en fonctionnement, des ateliers techniques, un programme de conférence. Aussi, indique M. Laurant, un site web d'information a été mis en place. Le salon Djazagro gagne ainsi de plus en plus sa position d'événement professionnel essentiel en Algérie pour tous les acteurs de l'agroalimentaire et des secteurs dérivés. "Un véritable carrefour d'affaires" et un "vecteur à l'export", ajoute-t-il. Parmi les 308 exposants, en 2006, 252 sont des échanges, soit 81,8%. Ce qui représente, selon M. Laurant, une progression de 57,8% pour l'ensemble des exposants internationaux (hors Algérie) 56 exposants algériens (18,2%), soit une progression de 46% par rapport à 2005. "Les visiteurs sont de plus en plus nombreux à venir à la recherche de solutions, d'options de maîtrise et de développement de leurs projets, des partenariat et des possibilités d'exportation aussi. D'un autre côté, les exposants étrangers,en venant ici, recherchent forcément des opportunités de partenariat et tant mieux pour nous si on arrive à en leur offrir dans cet espace de rencontres". Des performances, ajoute-t-il, sont enregistrées également dans la participation hors France et Algérie, en progression de 100% par rapport à 2005. Tout n'est pas blanc cependant. Des points noirs subsistent toujours, relève le responsable de Djazagro qui souligne avec regret le manque d'organisation au niveau de la Safex, particulièrement en ce qui concerne l'aspect d'hygiène qui suscite encore et toujours quelques appréhensions des participants et des visiteurs. Les simples commodités liées aux sanitaires et à la restauration ne sont pas garanties, sinon, souffrent de carences. Le partenaire français de la foire d'Alger et de la Caci suggère l'idée de création de restaurateurs ambulants, entre autres améliorations à apporter. Interrogé sur l'éventualité d'organiser des activités similaires au niveau des autres wilayas, comme Oran et Annaba, dans les grandes villes d'Algérie, le conférencier, sans écarter la possibilité d'une telle entreprise à l'avenir, avoue que "le salon n'est pas aussi fort et représentatif au point de songer à sa délocalisation à l'heure actuelle. On est aussi partenaires de la Safex et les exposants étrangers ne sont pas forcément intéressés par un déplacement dans d'autres wilayas".