Selon une étude d'impact réalisée par l'antenne de l'Ansej de Tizi Ouzou sur le taux de mortalité des micro-entreprises dans cette wilaya, celui-ci serait minime se situant à 4 %. En effet, sur un total de 5366 micro-entreprises initiées dans la wilaya de Tizi Ouzou, au titre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes mis en place depuis 1997, 217 ont déclaré faillite. Commentant ce taux d'échec accusé par ce type d'investissement, le directeur de cette structure, M. Lamouri Hocine, a estimé que "proportionnellement au nombre important de projets crées, ce désinvestissement reste dans une limite tout à fait acceptable". Les causes de cette mise des clefs sous le paillasson sont essentiellement imputables, selon lui à la "saturation" du marché caractérisant certaines activités, dont notamment les prestations de service "phagocytées" par l'informel, ainsi que l'insuffisance des capacités de gestion de certains porteurs de projets. Pour la pérennisation des projets qu'elle pilote, l'ANSEJ, assure son responsable, a "toujours conseillé aux jeunes investisseurs d'adapter leurs projections à l'environnement, sans cesse mutant, en intégrant la réalité du marché comme facteur déterminant la réussite de tout projet", en plus des formations qui leur sont dispensées pour actualiser et parfaire leurs connaissances en matière de gestion. Selon le bilan de la même source, il a été créé dans la wilaya de Tizi Ouzou, un total de 5 366 micro-entreprises ayant généré 14.308 postes permanents, pour un volume global d'investissements de 9,1 milliards DA, dont 5, 7 milliards DA de crédits bancaires. Le reste représente les apports personnels et les prêts non rémunérés de l'ANSEJ. Sur ce nombre d'entreprises créées, 2961 l'ont été dans le secteur des services, dont 1 227 dans le transport, 1192 dans la petite industrie, 584 dans l'agriculture, alors que les secteurs de l'artisanat et de la pêche n'ont recueilli, en dépit de leurs potentialités avérées, que, respectivement, 91 et 4 projets. 14 % de ces projets sont gérés par des femmes qui ont investi, outre des activités spécifiquement féminines (couture et coiffure), des créneaux réputés être l'apanage de la gente masculine, comme les travaux du bâtiment et l'agriculture, relève-t-on à l'ANSEJ de Tizi Ouzou. La répartition de ces projets selon le lieu d'implantation donne une concentration de 25 % au niveau du chef lieu de wilaya, a indiqué le responsable de ce dispositif d'investissement, qui a souligné qu'un effort reste à faire pour la localisation des investissements au niveau des zones à promouvoir, afin de rééquilibrer le développement local. Plaidant en faveur d'un accroissement du financement des projets, M. Lamouri a souhaité que les banques "s'impliquent davantage dans la prise en charge des dossiers déclarés éligibles". Avec un taux de 75 % de remboursement des crédits, les investisseurs ont fait la preuve de leur solvabilité, a-t-il estimé, en rappelant que les prêts bancaires sont couverts par le fonds de garantie de l'ANSEJ et la mesure de nantissements des équipements acquis par les porteurs de projets. 31 micro-entreprises ont été sélectionnées pour représenter l'ANSEJ de Tizi Ouzou au salon national dédié à ces entités économiques, qu'abritera la Foire des expositions d'Alger du 20 au 26 janvier courant sous le signe "jeunes investisseurs, acteurs du développement durable", indique t-on.