L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui vient d'élire son secrétariat national, tiendra dans les jours à venir sa première réunion pour répartir les missions et tâches aux 12 secrétaires nationaux élus. Il s'agira de débattre des différents dossiers importants, notamment celui relatif à l'élaboration d'un document ou une étude portant sur l'évaluation du pouvoir d'achat des travailleurs qui a connu une dégradation vu la flambée des prix des produits de large consommation. Une situation qui a rendu l'augmentation des salaires de la Fonction publique dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle grille des salaires, sans effet. Il sera question, également, dans le document de l'UGTA, des propositions pour l'amélioration du pouvoir d'achat. Il y a lieu de rappeler que dans un premier temps, la Centrale syndicale avait proposé un SNMG à 25 000 DA. L'élaboration des statuts particuliers, les indemnités et les salaires des travailleurs du secteur économique sont également des dossiers qui attendent une solution. Pour sa part, la Confédération algérienne du patronat a exprimé son souhait pour tenir une tripartite gouvernement-UGTA-patronat, le plus tôt possible L'objectif étant de débattre de la situation économique actuelle et proposer des solutions appropriées aux multiples problèmes que rencontre l'entreprise algérienne, notamment la question de la mise en œuvre des mesures inscrites dans le pacte économique et social. De ce point de vue, le secteur privé reste la locomotive de l'économie nationale et l'avenir du pays. Selon la CAP, l'assainissement des entreprises publiques à travers notamment le soutien de l'Etat n'est pas la meilleure chose à faire. Il serait plutôt plus judicieux d'améliorer l'environnement de l'entreprise. Partant de ce constat, l'organisation patronale a déjà émis ses propositions dans un document, un mémorandum plus exactement, qui est en voie de finalisation, lequel sera présenté directement aux pouvoirs publics. Il s'agit de solutions aux problèmes soulevés. Il y a lieu de souligner que le pacte économique et social conclu en Algérie visait notamment à réduire le taux de chômage et à relever le niveau de vie des Algériens. A ce titre, le pacte stipule que la politique des revenus "doit tenir compte de l'amélioration réelle du niveau de productivité et de la performance des entreprises". A noter qu'une évaluation annuelle de la mise en œuvre du pacte économique et social est réalisée par la commission de suivi créée à cet effet en s'appuyant sur le rapport élaboré, chaque année, sur la situation économique et sociale du pays et ce, durant quatre années. Signé à Alger en octobre 2006, le pacte national économique et social est entré en vigueur en Algérie en janvier 2007 et vise à " mettre en œuvre une politique d'investissement intensif favorisant les services d'accompagnement à l'économie , préparer les conditions du passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole, promouvoir le développement d'une agriculture moderne, intensifier la productivité et améliorer la capacité concurrentielle de l'entreprise, maintenir un taux annuel de croissance économique élevé pendant les quatre prochaines années, réduire le niveau de chômage actuel, intensifier la lutte contre l'économie informelle, poursuivre la réforme des instruments et mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption et autres formes d'atteinte à l'économie nationale, améliorer les conditions de vie de la population et procéder à la distribution équitable de la richesse créée. A rappeler que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a évoqué récemment une éventuelle évaluation de l'application du pacte économique et sociale qui se fera dans les mois à venir.