Les pouvoirs publics semblent déterminés à réguler le marché des matériaux de construction, affecté par la spéculation ces derniers mois où il est constaté une monté vertigineuse des prix.Cette situation confuse qu'a connue le marché national a poussé un nombre important d'entrepreneurs à arrêter les projets entrepris. La mise en application de l'ensemble des mesures prises pour endiguer la pénurie et la spéculation sur les ciments vient de passer à une vitesse supérieure. C'est dans ce cadre, en effet, que la cimenterie de Chlef (ECDE) a mis au point un cahier des charges qui entrera en vigueur des le mois de septembre de l'année en cours. Le cahier les charges contient l'ensemble des conditions auxquelles doivent s'assujettir les clients qui s'approvisionnent en ciment auprès de ladite cimenterie. Ce cahier des charges touche les conditionneurs de ciment, les entreprises de réalisation, les entreprises de transformation, et enfin les revendeurs-grossistes. Pour ce qui est des conditionneurs de ciment, le cahier des charges fixe les conditions à satisfaire et les obligations à respecter par le conditionneur dont la vocation consiste en le conditionnement du ciment en vrac par des moyens techniques appropriés et conformes à la réglementation en vigueur en vue de sa commercialisation. Ce dernier doit verser une avance commerciale au fournisseur, représentant 10% du montant du programme annuel contracté. Le paiement de cette avance, qui se fera lors de signature du contrat pour le mois de novembre ou de décembre est consacré à la libération de l'avance commerciale en produit. Pour le prix de vente et la marge commerciale, le client s'engage par écrit, que le niveau de marge sur toutes les ventes de ciment en sac, sera conforme à celui fixé par les textes réglementaires dès leur promulgation. Cette mesure s'attaque ouvertement à la spéculation dans le ciment. S'agissant des entreprises de réalisation, le cahier des charges fixe les conditions à satisfaire et les obligations à respecter par toute entreprise en charge d'un programme de réalisation. L'obligation stipule que toute demande d'achat de ciment formulée par l'entreprise en charge d'un programme de réalisation, ne pourra être recevable par la cimenterie fournisseur que si le client a remplis au préalable les conditions assignées à cette opération. Par ailleurs, et concernant les entreprises de transformation, ces dernières devraient s'engager à respecter les conditions et les obligations. En effet, toute demande d'achat de ciment en vrac ou en sac, ne sera valide que dans le cas où le client (transformateur) a remplis au préalable les conditions obligatoires, notamment l'engagement à ne pas commercialiser le ciment en l'état. D'autre part, le client doit verser une avance commerciale au fournisseur estimée à 10% du montant du programme annuel contracté. Le paiement de cette avance se fera lors de la signature du contrat. Outre cela, et dans le même sens, le cahier des charges fixe les conditions ainsi que les obligations à respecter par tout revendeur grossiste. Le cahier des charges exige de verser une avance commerciale de 10% et le paiement se fera lors de la signature du contrat prévue pour le mois de novembre ou décembre et qui sera consacré aussi à la libération de l'avance commerciale en produit. En outre le client s'engagera par écrit, que le niveau de marge sur toutes les ventes de ciment en sac, qui seront effectuées par lui, sera conforme à celui fixé par les textes réglementaires dès leur promulgation. Il est important de souligner que ses mesures vont sûrement servir de cheval de bataille contre la spéculation qui a gangrené le marché des matériaux de construction. Il est également important de signaler que la production nationale est de l'ordre de 14 millions de tonnes, alors que les besoins du marché local sont évalués à 18 millions de tonnes. A cet effet, le gouvernement va recourir à l'importation de près d'un million de tonnes de ciment avant fin 2008, destinée essentiellement aux secteurs du bâtiment et des travaux publics. L'opération devrait se terminer courant septembre par le choix de fournisseurs étrangers capables de livrer une telle quantité. Pour rappel, les douze cimenteries publiques produisent actuellement près de 11,6 millions de tonnes de ciment. C'est dans ce sens que celles-ci veulent se préparer à une forte augmentation de la demande prévue à partir du dernier trimestre de l'année en cours. En outre, cette demande découlera essentiellement du projet d'autoroute Est-Ouest avec le démarrage massif de la construction des ouvrages d'art. L'autre partie de la demande viendra du bâtiment, avec l'accélération du rythme de réalisation pour livrer un maximum de logements avant fin 2008 et courant 2009.