L'industrie du sucre connaît un regain de dynamisme et aiguise l'appétit de nombreux investisseurs. Ainsi, après le groupe saoudien Savola qui a finalisé en 2007 un accord avec le gouvernement pour l'investissement de 140 millions d'euros pour la création d'une grande unité de raffinage de sucre dans la région d'Oran, c'est au tour des Nigérians de s'intéresser à ce créneau. Dans ce sens, Dangote Sugar Refinery Plc, une des sociétés cotées à la Bourse du Nigeria (NSE), a déclaré mardi qu'elle allait ouvrir une usine en Algérie l'année prochaine, conformément à sa stratégie d'expansion.Le directeur général de la compagnie, Abdullahi Sule, a ainsi affirmé que son groupe a «déjà commencé la construction d'une usine en Algérie, nous espérons qu'elle entrera en service en 2009”. Il a indiqué que la compagnie, qui figurait dans le sous-secteur alimentation/Boissons et Tabac de la Bourse, avait acheté 75% des parts de la société Savannah Sugar, créée par le gouvernement nigérian en 1980, mais qui avait fini par faire faillite avant d'être privatisée.Dangote a démarré ses activités en 1978 comme une entreprise familiale de commerce du sucre et a été cotée en Bourse en 2007.Ses principales activités sont le raffinage et la commercialisation du sucre, ses exportations sont orientées vers les pays de la sous-région d'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord.Elle est stratégiquement située à Apapa, le centre industriel de la capitale économique Lagos, dans le sud-ouest du Nigeria et profite de la proximité des ports maritimes de Tin Can Island et Apapa.Selon le directeur général de la société, les bénéfices de la compagnie ont augmenté au fil des ans, sa production étant passée de 434 000 à 469 000 tonnes de sucre au cours du premier semestre de 2008 grâce à une “équipe directoriale efficace et déterminée”.M. Sule a ajouté que le classement financier de l'entreprise était bon, avec un chiffre d'affaires pour les six premiers mois de l'année qui a atteint 43 milliards de nairas, contre 40 milliards de nairas enregistrés au cours de la même période l'année dernière (1 dollar US = 118 nairas).Huit milliards de nairas ont été versés au titre des dividendes en 2007 et 10,2 milliards de nairas au premier semestre de 2008.“Nous espérons maintenir et dépasser le taux de rentabilité actuel. Nous sommes une entreprise qui est passée du statut d'emprunteur net à celui de déposant net. Pour notre programme d'expansion, nous avons déjà dans notre escarcelle 150 millions de dollars pour financer le projet en Algérie. En ce qui concerne les ressources, la compagnie est dans une bonne situation financière. Nous n'avons pas l'intention de tirer plus d'argent du marché”, a indiqué M. Sule.