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Le café sera de plus en plus amer
LE SUCRE À 100 DINARS
Publié dans L'Expression le 14 - 02 - 2010

Hausse des cours, spéculation et consommation effrénée favorisent cette inflation.
Le kilogramme de sucre est cédé aujourd'hui à 100 dinars. Les commerçants se donnent le mot. Selon des rumeurs qui circulent dans ce milieu, ce serait les pouvoirs publics qui auraient fixé cette limite, pour, soi-disant, ne pas pénaliser davantage le consommateur. Mais est-ce suffisant pour s'acheter une bonne conscience?
C'est ce que suggère un commerçant approché hier par L'Expression. Il nous annonce, en même temps, que le prix de 93 DA/kg est pratiqué chez les grossistes. Le sucre n'est pas le seul à subir une hausse. Elle est déjà répercutée à raison de 12% sur les limonades et autres produits contenant du sucre.
Les répercussions de la situation du commerce mondial du sucre sur le marché algérien n'ont pas tardé à se manifester. Le scénario de 2006 et 2008 risque de se reproduire. En effet, la situation n'est pas brillante. Si le sucre est disponible, ses prix ont connu une courbe ascendante.
Un pâtissier du quartier Panorama à Alger, a carrément cessé de produire de la pâtisserie, à cause, dit-il, du «prix exorbitant du sucre et tous les dérivés nécessaires à la confection des gâteaux».
Il nous a indiqué que le prix du sucre en gros a atteint 93 DA/kg. A cela, il faut ajouter les prix des divers ingrédients nécessaires aux gâteaux comme le sucre de nappage qui est passé de 500 à 600 DA/kg, le fondant des mille-feuilles de 400 à 550 DA/kg et le chocolat pour le glaçage qui a grimpé.
Devant cette hausse effrénée, le jeune pâtissier nous a déclaré qu'il préfère exercer son métier de boulanger et vendre du pain uniquement. L'Algérien consomme en moyenne 24 kilogrammes de sucre par an. L'Algérie est parmi les dix premiers importateurs de cette denrée dans le monde.
Face à l'absence de canne à sucre ou de betterave elle avait importé, en 2008, l'équivalent de 438 millions de dollars de sucre brut, soit 5,7% du total des importations de produits alimentaires. La facture d'importation de sucre s'est accrue de 30% ces dernières années. L'Algérie produit actuellement 950.000 t/an de sucre entièrement destinées au marché local, dont les besoins avoisinent un million/t annuellement. La production du secteur privé devait passer à 1,8 million/t/an contre 800.000 t actuellement. Il faut y ajouter les 650 à 700 t/jour produites par les raffineries de l'entreprise nationale Enasucre de Khemis Miliana et de Guelma.
Il est, par ailleurs, admis aussi que la construction d'une nouvelle raffinerie à Oran, par le groupe saoudien Savola, permettra d'augmenter la capacité de raffinage et contribuera à remédier à l'instabilité du marché du sucre en Algérie.
Pour leur part, les investisseurs nationaux sont en panne d'initiatives dans ce domaine pour le moins «sucré».
Les spéculateurs tirent leur épingle du jeu dans cette danse folle des prix du sucre en stockant le produit et créer ainsi une certaine pénurie, alimentant une envolée des prix après rétention des stocks.
L'envolée actuelle des cours sur les marchés mondiaux n'est pas sans conséquences sur le marché algérien du sucre. Il se trouve affecté tout comme moult autres produits dont les prix pénalisent lourdement la bourse du citoyen algérien qui est désemparé face à cette inflation rampante qui n'épargne aucun produit. D'aucuns parmi les importateurs dont beaucoup s'approvisionnent en partie sur le marché parallèle des devises, accusent «le taux de change faible du dinar face aux monnaies étrangères».
Les prévisionnistes internationaux signalent, quant à eux, que «l'effondrement de l'offre ne satisfait plus une demande en hausse».
En plus de pressions communes à l'ensemble des matières premières suite au regain de craintes économiques et au renforcement du dollar, le marché du sucre a subi l'impact d'une annonce de Bruxelles, autorisant le secteur européen du sucre à exporter, d'ici juillet, 500.000 tonnes supplémentaires. Cette décision a été prise en raison d'une «situation exceptionnelle» de pénurie et de cours élevés sur le marché mondial.
Un mouvement haussier particulier a caractérisé le prix du sucre sur les places internationales aggravant chez nous la poussée inflationniste. En 2009, le rythme d'inflation moyen en Algérie a atteint 5,7%, contre 4,4% en 2008, révèle l'Office national des statistiques.
Si le marché mondial du sucre a connu des fluctuations ces dernières années, le début de l'exercice en cours est singulier. Actuellement, le sucre touche de nouveaux records historiques. 760 dollars la tonne à Londres. Du jamais, vu depuis 30 ans, selon certains spécialistes qui expliquent ce mouvement par le déséquilibre que vit le marché du sucre qui accuse un déficit évalué à 13,5 millions de tonnes, cette saison.
Le Brésil, premier producteur de canne à sucre dans le monde, consacre actuellement plus de 50% de cette culture à la fabrication de méthanol, un produit qui rapporte plus.


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