Sous des slogans incitant au renforcement de la coopération entre la Turquie et les différents pays du continentnoir, se sont ouverts hier les travaux du sommet Afrique-Turquie qui se poursuivront jusqu'à jeudi prochain. Outre les hauts responsables du pays hôte, plusieurs chefs d'Etats et de gouvernements de pays africains ont répondu présents à cet espace de concertation qui se veut également un espace pour le renforcement des rapports sud-sud. Le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, s'est fait représenter au sommet en question par le ministre d'Etat et son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem. Comme cela a été expliqué par Ankara, quelques jours seulement avant cet événement, le sommet en question est destiné à dresser l'état des lieux de la coopération entre les deux parties dans divers domaines de l'économie et du commerce avant de dégager une plate-forme pour les perspectives du rapprochement entre la Turquie et les différents pays africains. Ainsi, la tenue de ce sommet, premier du genre et qui compte se rééditer à l'avenir, intervient dans une conjoncture où l'Afrique est perçue au niveau international comme un partenaire stratégique dans les différentes visions de l'expansion économique drainée par le nouvel ordre économique mondial basé, beaucoup plus, sur la globalisation des échanges et la diversification des domaines d'activité. Dans ce sillage, le continent africain présente des atouts considérables à divers niveaux, aux yeux notamment des puissances économiques mondialement connues. En effet, l'Afrique c'est d'abord un marché de consommation de près d'un milliard d'habitants, donc une destination idéale pour les produits manufacturés des firmes multinationales. Ensuite, l'Afrique est convoitée par les géants mondiaux de réalisation dans divers domaines sachant que la quasi-majorité des pays de la région se débat toujours dans le giron du sous-développement, donc ils ont besoin du savoir-faire mondial et de la technologie des pays industrialisés pour les projets de réalisation qu'ils nécessitent. Il y a également lieu de mentionner que le continent africain a toujours fait l'objet de convoitise pour les potentialités qu'il renferme en matières premières de différentes natures, dont le pétrole, le gaz et l'ensemble des richesses minérales, souterraines que les grandes firmes ont toujours exploitées et ciblées. En tout cas, les autorités turques ont expliqué, à la veille de l'ouverture des travaux du sommet, que des invitations ont été adressées à l'ensemble des 53 chefs d'Etats africains pour faire de cet événement une réussite. Une grande partie des responsables politiques du continent noir ont répondu favorablement à l'invitation des autorités turques. Dans l'ensemble, la Turquie qui a toujours joué le rôle de trait d'union entre l'Asie et l'Europe, ne cesse pas de mener des initiatives pour élargir les relations par des échanges avec des opérateurs privés des pays africains afin d'explorer les nouvelles pistes de coopération. A cet égard, il y a lieu de rappeler que, dans ce cadre, une conférence " Turquie/Afrique : Pont de Commerce extérieur " est organisée annuellement par la confédération des hommes d'affaires et industriels de Turquie (TUSKON), et qui rassemble des milliers d'opérateurs économiques turcs et africains. Aux dernières statistiques officielles fournies par Ankara, le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et les pays Africains atteint les 10 milliards de dollars, ce qui est jugé en deçà des potentialités réelles. Les objectifs escomptés misent sur un volume de 50 milliards de dollars à l'horizon 2012.