Le premier sommet Turquie-Afrique, organisé depuis lundi, se tient sous le thème de "la solidarité et la coopération pour un avenir commun". Il réunit également des représentants de prés de 20 organismes internationaux comme l'ONU, la Banque africaine de développement et la Ligue arabe. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la recherche des moyens à améliorer les relations entre la Turquie et les pays africains et développer la coopération durable chemin faisant. Le président turc, Abdallah Gul, a déclaré que son pays aidera les pays africains dans leurs efforts de développement économique et social.L'aide humanitaire de la Turquie aux pays africains a dépassé jusqu'à maintenant 12 milliards de dollars. Selon le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, son pays a remporté de grands succès économiques ces dernières années, ce qui lui a permis de porter son aide aux pays étrangers à 602 millions de dollars. Cela dit, les importations africaines en Turquie s'élèvent à 6,7 milliards de dollars. De leur côté, 355 sociétés turques exercent des activités économiques dans les pays africains. La déclaration commune souligne que les participants "sont heureux d'annoncer la Turquie comme partenaire stratégique de l'Union africaine". Les représentants des pays africains saluent la Turquie pour son initiative politique en direction du continent africain. La déclaration souligne aussi que les pays africains et la Turquie sont déterminés à renforcer la paix, la sécurité et la coopération en respectant les principes du droit international, dans la démocratie, les droits de l'homme et la justice sociale. Ce nouveau rapprochement entre l'Afrique et la Turquie est mis en évidence par le texte final qui constitue l'instrument de mise en œuvre de la Déclaration d'Istanbul sur le partenariat Afrique-Turquie. A cet égard, il définit les domaines d'action prioritaires pour le développement des pays africains, la promotion de la coopération intergouvernementale, de la paix et de la sécurité, les échanges commerciaux et les investissements, l'agriculture, l'agro-industrie, le développement rural, la gestion des ressources en eau, la promotion des petites et moyennes entreprises, la santé, les infrastructures, l'énergie, les transports et les télécommunications, la culture et l'éducation, les médias et les technologies de l'information et de la communication. Les programmes et les politiques convenus seront dotés d'un mécanisme de suivi afin d'assurer leur totale mise en œuvre. "Certains principes qui guideraient la Turquie dans son partenariat avec l'Afrique sont la résolution des conflits internationaux par des moyens pacifiques, la coopération dans la lutte contre le terrorisme". Cette lutte devrait être améliorée, dit la déclaration commune.Ce document majeur adopté met en exergue le cadre de la coopération pour ce partenariat. C'est un document d'orientation politique qui définit et analyse les principes et axes des actions qui sous-tendent le partenariat entre le continent africain et la République de Turquie. Le texte de déclaration souligne avec force que ce partenariat tire sa référence du respect des principes des la Charte des Nations unies et de l'Acte consultatif de l'Union africaine, les cinq principes de la coexistence politiques ainsi que les autres principes universellement reconnus régissant les relations entre les Etats. Il énonce également la primauté du Conseil de sécurité des Nations unies dans la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationale, ainsi que le rôle croissant de l'Union africaine dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits armés en Afrique à travers le Conseil de paix et de la sécurité. Cette déclaration commune reconnaît, en outre, les efforts de l'Union africaine pour promouvoir le rôle des communautés économiques régionales afin de consolider la coopération sous-régionale et l'intégration continentale.Il a été convenu que le sommet Afrique-Turquie se tiendra tous les quatre ans alternativement dans ce pays et sur le continent. Le prochain sommet se tiendra donc en Afrique en 2013. Une conférence ministérielle d'évaluation sera convoquée tous les trois ans pour évaluer les bilans réalisés dans la mise en œuvre du programme d'action et préparer la prochaine rencontre. Le mécanisme de suivi sera coordonné au niveau africain par la Commission de l'Union africaine et au niveau turc par le ministère des Affaires étrangères.Par ailleurs, les pays africains ont exprimé leur soutien à la Turquie pour un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. La Turquie est l'un des trois pays, y compris l'Autriche et l'Islande, en lice pour une place pour la période 2009/2010. Le Conseil de sécurité est composé de cinq membres permanents. Dix membres non permanents sont élus par l'Assemblée générale, pour un mandat de deux ans.