Signe d'un intérêt international de plus en plus marqué pour le continent africain, le 1er Sommet Afrique-Amérique du Sud s'est ouvert, hier, à Abuja. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a pris part à cet événement important. D'autant que le chef de l'Etat a été l'un des initiateurs d'une ouverture plus importante de l'Afrique sur le monde. Le sommet Afrique -Amérique du Sud se veut un complément des relations existantes et un rapprochement plus important entre les deux continents. D'autant que les trajectoires actuelles de l'Afrique et de l'Amérique du Sud se rejoignent que ce soit au plan de l'intégration Sud-Sud, de la mise en œuvre des réformes, de l'ouverture économique, et de la bonne gouvernance. La capitale nigériane a abrité également la réunion au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), consacrée au Darfour afin de trouver une résolution finale à ce conflit avec la participation de ses membres dont le président Bouteflika. Lors du premier sommet du genre entre l'Afrique et l'Amérique du Sud, les deux continents poursuivront leurs efforts pour mettre en place des organismes continentaux ou régionaux d'intégration économique efficaces, d'autres sujets devraient être abordés durant les discussions des chefs d'Etat, comme la lutte contre le VIH-sida, la coopération médicale, la paix et la sécurité, la démocratie et les droits de l'Homme, les transports, la communication et l'éducation et bien d'autres sujets encore. Le tout dans une dynamique de coopération résolument Sud-Sud. Un credo défendu par bon nombre de participants africains. Et appliqué en grande partie sur le continent, à travers l'intégration régionale ou continentale, le règlement des conflits avec près d'une dizaine réglés depuis 2000, ainsi que l'application dans le cadre du Nepad des principes de bonne gouvernance. Il faut dire qu'après les sommets Chine-Afrique et Japon-Afrique, c'est au tour du Sommet Afrique-Amérique du Sud de se tenir à compter de demain à Abuja, capitale du Nigeria. C'est le premier rendez-vous intercontinental à un aussi haut niveau de représentation puisque au moins une quarantaine de chefs d'Etat ou de gouvernement africains ont fait le déplacement dans la capitale nigériane dont Abdelaziz Bouteflika, Thabo M'Beki, Mouammar El-Khaddafi et Mohamed VI. Six des douze chefs d'Etat ou de gouvernement sud-américains ont d'ores et déjà confirmé leur participation. Il s'agit des présidents Luiz Inacio Lula da Silva, Evo Morales, Michelle Bachelet, Alfredo Palacio, Bharrat Jagdeo et Ronald Venetiaan. Le président Hugo Chavez sera probablement présent même si sa participation au sommet n'a pas encore été confirmée pour cause de campagne électorale pour sa réélection au Venezuela. Il est à noter que ce rendez vous est d'une grande importance pour l'Algérie puisqu'en 1999, l'une des priorités que le président Bouteflika s'était tracé en sa qualité de président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) était déjà de lancer un partenariat entre le continent et le reste du monde. D'ailleurs, il a eu lieu de rappeler le 1er Sommet Europe-Afrique en janvier 2000. Il est à noter que c'est sous l'impulsion des principaux initiateurs du Nepad que sont respectivement, Abdelaziz Bouteflika, Thabo M'Beki, Olusegun Obasanjo et Abdullaye Wade que l'Afrique a initié un dialogue permanent avec le G8. Pour rappel, cette idée de sommet Afrique-Amérique du Sud a vu le jour d'un autre sommet, celui réunissant le Monde arabe et l'Amérique du Sud en 2005, au moment où le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika était le président en exercice de la Ligue arabe. Aujourd'hui, l'Afrique veut devenir un partenaire incontournable sur la scène internationale qui ne soit pas seulement convoitée pour ses richesses naturelles. Un message qui a été défendu à tous les niveaux. D'autre part, le chef de l'Etat a pris part à la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine qui s'est tenu, hier, au niveau des chefs d'Etat. Ce conseil est composé de 15 membres, il comprend actuellement, l'Algérie, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, l'Egypte, l'Ethiopie, le Gabon, le Ghana, le Malawi, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, l'Afrique du Sud et l'Ouganda. La session a été exclusivement consacrée au Darfour et cela suite à la réunion d'Addis-Abeba entre des représentants de l'UA, des Nations unies et du gouvernement soudanais. Un mémorandum d'accord relatif au soutien de l'ONU à la Mission de l'UA au Soudan (MUAS) a été signé ce mardi.