Alors qu'il fut une époque où il était conjuré que le pays tombe dans les "fourches caudines " du FMI, il se trouve que des pays ont été obligés d'y recourir quand bien même la conviction était grande que les remèdes de cette institution ne faisaient pas de distinction entre pays. Tous reçoivent la même thérapie qui n'a pas empêché la production de mouvements sociaux. Par rapport aux pays en développement, seule comptait la capacité de ces derniers à dégager des ressources suffisantes pour rembourser les dettes contractées. Le PAS est construit et recommandé pour atteindre cet objectif. Dès que se produisent à des coûts socialement douloureux pour les populations, des équilibres dit macro économiques, le FMI s'empresse d'adresser ses félicitations quand bien même le taux de chômage soit à deux chiffres, pourvu que le taux d'inflation ne connaisse pas de dérives, tout est OK pour le FMI. La question qui commence maintenant à se poser est de savoir pourquoi cette institution ne serait-elle pas dirigée par le représentant d'un pays du Sud au lieu de la confier tout le temps à un représentant des pays de l'alliance. Cela concerne également la Banque mondiale qui est constamment dirigée par un haut cadre américain qui a surtout occupé des fonctions politiques. Le FMI , après être intervenu pour recommander aux autorités algériennes de ne pas procéder à des augmentations de salaires qui auront des implications néfastes sur le taux d'inflation, s'invite aujourd'hui pour recommander une réévaluation du dinar pour que celui-ci reflète les nouvelles situations financière et économique. Or, on sait que ce débat a eu lieu il y a juste quelques mois, amorcé par l'ancien ministre algérien Ali Benouari, installé en Suisse, qui recommandait une réévaluation de la monnaie nationale, et on se rappelle que le gouvernement avait rejeté cette recommandation. Augmenter la valeur du dinar par rapport à la monnaie étrangère rendrait plus chers nos produits à l'exportation et moins chers les produits que nous importons.