Aux termes de son université d'été, le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) réitère ses positions et propositions par rapport au statut particulier et au régime indemnitaire. Le CLA dénonce le report irresponsable à une date ultérieure de la promulgation du statut particulier de l'éducation et de son corollaire, le régime indemnitaire, indique un communiqué du CLA. Deux années sont passées après la promulgation du statut général de la Fonction publique, et la promulgation du statut particulier reste un vœu pieux. Le projet du statut particulier dans sa deuxième mouture ne favorise toujours pas le déverrouillage de la carrière d'enseignant vu les conditions draconiennes, les obstacles dressés sur le déroulement de la carrière : post-graduation exigée, agrégation ce qui ne valorise nullement le capital expérience, la création des grades ! "prof d'excellence", "prof coordinateur" ne profitera qu'à une infime minorité, souligne le communiqué. Le CLA revendique une promotion tous les 5 ans d'un grade à un autre avec glissement catégoriel, et la réduction du volume horaire ; la création d'une année sabbatique va dans le sens de la revendication d'une retraite après 25 ans de service. Le CLA réitère aussi sa position de principe sur la contractualisation. Si le CLA a été durant l'été aux côtés des contractuels pour exiger leur intégration et que pour cesse l'utilisation honteuse d'un autre âge de ces enseignants ayant à leur actif plusieurs années d'expérience, le CLA revendique aussi le fait que le recours à la contractualisation dans le corps pédagogique doit être supprimé et les cas d'exception stipulés par l'article 20 du SGFP doivent être pris en charge par les enseignants de la matière sous forme d'heures supplémentaires revalorisées, indique-t-on de même source. Pour cela, la réduction des volumes horaires et des effectifs dans les classes, sont des conditions sine qua non, pour la réussite de l'enseignement. Ces conditions ne peuvent que déboucher sur la création de postes budgétaires ; il y va de la stabilité et du devenir de l'école publique. Concernant le régime indemnitaire, en plus de la revendication du relèvement de la valeur du point indiciaire indexée sur le niveau de l'inflation (à 165 DA), revendication corroborée par les dernières études sur le pouvoir d'achat qui ne cesse de suivre une courbe descendante vertigineuse, le CLA réitère sa revendication d'un régime indemnitaire qui tient compte de la pénibilité et de la place stratégique du métier d'enseignant.Pour cela, le CLA revendique, d'une part, une indemnité de salissure et de nuisance, une indemnité de récupération psychologique, une indemnité de qualification, ainsi qu'une prime de rendement. Ces indemnités devant être calculées en fonction d'un pourcentage sur le salaire de la base de telle sorte qu'elles représentent entre 60% à 80% du traitement de base. D'autre part, une indemnité du transport, de panier, et aussi une indemnité d'acquisition du logement, devront être calculées en fonction de leur coût. Enfin, conclut-on de même source, le CLA reste persuadé que seule une forte mobilisation et une unité dans l'action, la plus large, dès la rentrée pourront infléchir la tutelle et arracher ses droits.