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Mebtoul : "Les conditions ne sont pas remplies"
La problématique des fonds souverains
Publié dans Le Maghreb le 11 - 09 - 2008


Pour le Dr Abderrahmane Mebtoul, l'idée de création de fonds souverains en Algérie doit reposer sur cinq facteurs, en tenant compte du processus de mondialisation, de notre place au sein des différentes stratégies géopolitiques. Premièrement une bonne gouvernance interne, ce qui est loin le cas en Algérie caractérisée par un manque de visibilité et de cohérence dans la démarche de la politique socio-économique. Deuxièmement, la gestion des ressources humaines par la revalorisation du savoir, dont une spécialisation très fine dans l'ingénierie financière et le management stratégique qui nécessitent un minimum de 10 ans d'expérience et avant de vouloir attirer les compétences algériennes extérieures, vision utopique à l'heure actuelle, il faut une nette volonté politique de retenir le peu de ceux qui restent. Troisièmement, l'on doit tenir compte de la concurrence internationale vivace dans ce domaine, et avoir à la fois un système financier national performant. Quatrièmement, avoir une surface financière appréciable en tenant compte des dépenses pour le développement. Avec les fonds placés à l'étranger et les dépenses pour le programme de soutien à la relance économique 2004/2009, 200 milliards de dollars, 33 milliards de dollars annuellement ( les importations ont été évaluées à environ 38 milliards de dollars en 2008) et avec la chute actuelle du baril de près de 50 dollars en quelques mois (ayant atteint 160 dollars) sachant que pour la production actuelle algérienne la baisse d'un dollar par baril est un manque à gagner d'environ au minimum 500 millions de dollars moyenne annuelle pour la chute d'un dollar que l'on doit multiplier par le volume, en tenant compte de l'appréciation du dollar de 10/12%, (manque à gagner annuel à un cours plancher de 100 dollars de 60/70% du montant annuel du programme de relance économique -33 milliards de dollars annuel- et plus de 100% à corriger par une réévaluation du dollar de 20% à un cours plancher de 70/75 dollars le baril), la surface financière étant donc relativement faible malgré les difficultés d'absorption. Sans compter l'argent placé à l'étranger à moyen terme que l'on ne peut retirer au risque de perdre les taux d'intérêts. Enfin cinquièmement, c'est de revoir le code pénal dépénalisant les actes de gestion des acteurs économiques et éventuellement choisir un bon partenariat. Dans ce cadre, pour le cas de l'Algérie, je pense objectivement que cela implique d'être prudent, les conditions n'étant pas actuellement remplies. Les pays arabes, quant à eux, détiennent 60% des réserves mondiales de pétrole et le tiers des réserves de gaz. Autrement dit, d'importantes ressources financières, ce qui a imposé, également, la problématique des fonds souverains. Selon notre expert, il n'existe pas une définition généralement acceptée des fonds souverains. Leurs actifs sont évalués début 2008 à environ 3 000 milliards de dollars US et pourraient atteindre 12.000 milliards de dollars horizon 2015, soit plus de 10% de l'argent en circulation sur la planète, le marché des capitaux étant actuellement de 50 000 milliards de dollars, selon une étude du cabinet Morgan Stanley. Avec des actifs estimés à 943 milliards courant 2007, l'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) figure en tête de liste des fonds souverains. Cela explique la croissance de la finance "islamique" par cette prise de conscience de captation de cette épargne par les grandes banques internationales. La stratégie des fonds souverains arabes, mais également de l'ensemble des fonds souverains dont la Russie à travers la stratégie de Gazprom, les fonds chinois s'orientent de plus en plus vers des investissements financiers, la participation au capital d'entreprises occidentales voire leur prise de contrôle. Avec les fonds souverains, le pouvoir financier a tendance donc à basculer du côté de certains pays du Sud. Aussi, ces fonds de placement financiers détenus par les Etats, suscitent de fortes réactions de méfiance de la part de certains pays développés. Le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement réuni les 13 et 14 mars 2008 qui a abordé la question, a proposé une "approche commune", voulant éviter que les Etats membres n'adoptent dans le désordre des législations protectionnistes. Les Etats-Unis ont adopté une législation visant à empêcher ces fonds de contrôler des secteurs affectant leur sécurité nationale. En Allemagne, en France et aussi en Grande-Bretagne, on envisage de telles mesures de défense.Dans le cadre de règles mondiales de gouvernance applicables aux fonds souverains, le FMI travaille à l'établissement de codes de conduite pour les régir et garantir la transparence de l'origine et la gestion de ces fonds. Les fonds souverains auraient donc un effet de stabilisation sur les marchés financiers et de modernisation dans les méthodes d'investissements. Par ailleurs ces fonds ont joué le rôle de soupape de sécurité après la crise hypothécaire d'août 2007 en refinancant plusieurs banques internationales en difficulté. Ainsi, avec la crise des prêts hypothécaires dont les pertes sont estimées en mai 2008 par le FMI à environ 950 milliards de dollars (estimations provisoires) l'intervention des fonds souverains a sauvé plusieurs banques jouant le rôle de "force stabilisatrice". Par ailleurs, ces fonds ont permis de rééquilibrer l'important déficit de la balance de paiement américaine. Et en gardant leurs réserves en dollars notamment la Chine, ils contribuent à éviter un dérapage du dollar par rapport à certaines monnaies clefs comme l'euro.

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