La filière tomate renait de ses cendres après des années de difficultés et qui ont vu 7000 postes d'emplois disparaitre. A en croire le président de la Chambre nationale d'agriculture, les moyens mis en place par les pouvoirs publics porteront leurs fruits dans une année. Il s'agit " d'arriver à l'autosuffisance l'année prochaine ". Se voulant optimiste, Mohamed Cherif Ould El Hocine, invité, hier, de la radio chaine III a tout de même fait état des besoins importants de l'Algérie. " Nos besoins en tomate double concentré sont estimés à 80.000 tonnes alors que la production cette année est de 42.000 tonnes collectées dans 4 wilayas de l'Est du pays notamment Annaba et El Taref ". Mais on est loin de la production des années 95 et 96 où l'Algérie produisait 70.000 tonnes de tomate double concentré et arrivait même " à exporter une partie à l'étranger " a tenu à souligner le président de la Chambre nationale d'agriculture. Pour lui la filière a été longtemps laissé à l'abandon et à " la libre appréciation des agriculteurs en relation avec les industriels et transformateurs ce qui a influé négativement sut toute la filière ". Ajouter à cela " le rétrécissement de la surface dévouée à cette culture qui passe de 43.000 hectares à seulement 8000 l'année dernière " a affirmé Oul El Hocine qui met également en avant les relations conflictuelles entre agriculteurs et industriels. L'intervention des pouvoirs publics est plus que salutaire a indiqué à ce propos l'invité de la radio. " Il aura fallu l'arbitrage du ministère de l'agriculture pour mettre un terme à cette situation préjudiciable à toute la filière tomate ". Dans ce cadre, il rappelle l'accord conclut en mars 2007 qui fixe " un prix référentiel de 7 Da le kilogramme, un soutien direct aux producteurs de l'ordre de 1,50 Da sur le kilo et un autre soutien novateur de 1 Da des industriels ". Des mesures qui ont permis aux agriculteurs de repartir du bon pied. D'où l'intérêt croissant à ce secteur, a indiqué Ould El Hocine. La palme d'or revient aux régions de l'est du pays qui dispose de capacités de trituration importantes estimées à " 10.000 t/j pour 33 unités en fonction ce qui constitue un tissu industriel intéressant dans le but de prévoir des opérations d'exportation". A-t-il dit. Mais au préalable, il faudrait faire face encore une fois à la concurrence venue de l'étranger avec " des produits qui ne répondent pas souvent aux normes. Il appelle à associer " tout le monde, agriculteurs, industriels et pouvoirs publics pour préserver la production nationale ". Le soutien de l'Etat est à ce titre souligné par Ould el hocine qui rappele que celui-ci était de " 16.000 dinars par hectare au profit des agriculteurs de la région ". le rôle de l'Etat est certes bénéfique mais le président de la Chambre d'agriculture insiste pour que les solutions viennent des professionnels eux- mêmes. " Il ne faut pas poser tout sur le dos de l'Etat qui doit intervenir en arbitre ". Il conseil le ainsi de contracter " des accords interprofessionnels entre l'ensemble des métiers et le pas est déjà franchi " a-t-il affirmé. Autre solution préconisée, la méthode d'intensification qui a donné des résultats probants. " Certains agriculteurs ont produit 1200 quintaux de tomate fraîche sur un hectare ".