En dehors du fait qu'il est intentionné, bien sûr, de développer le pays et que cette mission serait celle de parvenir à cet objectif, quelles autres missions confier à la nouvelle stratégie qui ne serait pas celle de rattraper le retard sur les pays développés, mais plutôt de réduire l'écart grandissant qui nous sépare de ceux là? Comment rattraper ceux qui ont pris de l'avance et qui vont encore plus vite, alors que maintenir l'écart qui nous en sépare serait déjà un exploit ? Il est quand même connu qu'en dehors de la Sonatrach qui a une envergure internationale et qui a atteint une dimension comparable à celle des grandes entreprises étrangères parmi les plus performantes, il est à remarquer qu'il n'y a pas d'autres entreprises publiques de taille suffisante pour pouvoir s'imposer sur le marché national et sur le marché international, et plus particulièrement pour tracter l'économie vers le développement. Le plus grand nombre d'entre celles qui existent ne sont nullement susceptibles de contribuer à développer le pays car elles activent dans le commerce, plus particulièrement les importations et la distribution, ou alors de service. Faudrait il alors, rien que pour cela, revoir à la baisse nos prétentions au développement, sachant que les IDE ne se bousculeront pas et que d'ailleurs les pouvoirs publics en ont pris bonne note ? De toute façon, il n'est pas question de croire que les investisseurs étrangers acceptent de se donner pour ambition de développer le pays, car on sait qu'ils ne sont attirés que par le profit et dans les plus brefs délais. Alors, il faudrait intégrer l'idée que lorsqu'on parle de pôle de compétitivité, de pôle d'excellence, autant de concepts qui devraient faire accréditer la thèse de la consistance de ce qui va être entrepris, ces missions devraient être confiées aux opérateurs nationaux, publics et privés, avec leurs qualités et avec leurs insuffisances. Les concepts ainsi usités autour desquels vont être élaborées les différentes politiques liées à l'industrialisation rendent compte de leur portée scientifique, mais il est évident que leurs concepteurs sont attendus sur les délais de leur mise en œuvre et d'abord sur le processus des études préparatoires. Dans les pays industrialisés qui mettent en œuvre une nouvelle politique industrielle, telle celle que voulait mettre en œuvre J.P.Raffarin pour son pays à la rentrée sociale 2004/ 2005, les entreprises performantes existent de même qu'existent les relations entre les entreprises les universités, ce qu'il faudrait créer chez nous.Pour se mettre au diapason de ce qui devait s'annoncer comme une dynamique de la croissance mondiale, il s'agit de rapprocher industriels, chercheurs et universitaires. Il est entendu que dans ces pays les industriels existent, les chercheurs et les universitaires également pour ce qui concerne les moyens à leur disposition pour mener à bien de telles missions. Dans ces pays, les grandes entreprises existent dans tous les domaines, et il est en plus admis, car démontré, que la croissance est liée en grande partie à l'innovation tandis que celle-ci est liée à une politique de recherche et développement efficace. La compétitivité est donc elle-même liée à l'excellence laquelle dépend bien sûr de la qualité de la formation.D'autres précisions devraient être formulées. Les pôle de compétitivité devrait-ils avoir une envergure mondiale ? régionale ? nationale ? ou simplement locale ?