Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a reçu jeudi dernier la directrice de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et l'a exhortée à «créer» des zones industrielles «modernes dotées des services d'appui» aux unités industrielles, ce sera de nouveaux espaces destinés à répondre aux besoins des investisseurs et à la régulation du marché du foncier industriel, selon un communiqué qu'il a rendu public. Objectif, «faciliter» le fonctionnement des zones industrielles et «résoudre» les divers problèmes ayant «entravé» jusque-là les zones industrielles et d'activités à travers le territoire national. En recevant la directrice générale de cet établissement, Hassiba Mokraoui, le ministre «s'est enquis» principalement «des actions» entreprises par les structures centrales et les dix directions régionales de l'agence, est-il dit dans le communiqué. Optant pour une démarche progressive, l'Aniref a commencé à mettre en route des opérations de récupération des actifs résiduels et excédentaires (600 hectares) et de les mettre en produit, dans le but d'étendre l'offre foncière. Y a-t-elle réussi ? Elle dispose de plus de 720 actifs, ce qui correspond à une superficie globale de 600 hectares, une assiette foncière qu'elle gère pour le compte des domaines publics. L'Aniref a déjà mis en concession 81 hectares sur les 115 mis sur le marché depuis septembre 2009, soit un taux de 70%. D'un montant global dépassant les dix milliards de dinars, les projets d'investissement qui seront réalisés sur ces 81 hectares d'actifs mis en concession prévoient la création de plus 4 800 emplois, des chiffres extensibles, parce qu'il y a, généralement, plus d'emplois créés que d'emplois déclarés. Quarante-quatre actifs fonciers ont été concédés, dans le cadre d'opérations de mise aux enchères, organisées, pendant le troisième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 par cette agence. L'Aniref, créée il y a presque trois ans, assure, entre autres, une mission de gestion et de promotion de son portefeuille foncier et immobilier aux fins de sa valorisation au titre de la promotion de l'investissement. Elle peut également remplir une mission d'intermédiation immobilière en gérant par convention au compte du propriétaire, quel que soit le statut juridique du bien. La mise en place de cette structure a été l'une des solutions préconisées lors de la tenue des assises nationales sur la stratégie. Elle est censée mettre un terme aux difficultés rencontrées par les investisseurs dans l'acquisition de terrains devant servir d'assiette pour leurs projets et contrecarrer le détournement des terrains industriels de leur vocation initiale. Y. S.