L'emploi reste la préoccupation majeure des pouvoirs publics, notamment en ces temps de difficultés qui caractérisent l'économie mondiale.Au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale les prévisions sont plutôt optimistes et la création de postes de travail amorce toujours sa courbe ascendante. Il n'y a pas donc de quoi s'alarmer, a déclaré, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, Saïd Annane, directeur général de l'emploi au ministère du Travail.Le gouvernement, sur instruction du président de la République, a mis les bouchées doubles depuis 2004 pour atteindre le nombre de 2 millions de postes d'emploi en 2009. A en croire le responsable au ministère du Travail, "l'objectif de création de 2 millions d'emploi sera largement dépassé en 2009". Il s'appuie ainsi sur les dernières évaluations faites par la tutelle en 2007. Un travail qui fait ressortir, selon Saïd Annane, la création de "1 200 000 emplois à fin 2007, soit une moyenne de 400 000 postes chaque année". Il s'agit d'un "taux fiable important", a-t-il précisé.Néanmoins, beaucoup reste à faire pour donner aux jeunes postulants un emploi durable mais surtout qui répond à "la réalité économique". Le département du travail et de l'emploi cherche ainsi à harmoniser les formules déjà existantes. Il faut donc souligner d'aller vers " des emplois économiques ". Une nouvelle reconfiguration s'impose de ce fait et le ministère a déjà décidé de laisser tomber le dispositif du contrat pré-emploi ( CPE). Saïd Annane a affirmé que les causes d'une telle décision sont dues au faible taux de recrutement enregistré depuis le lancement de cette opération. Pourtant la demande ne manque pas puisque le nombre de nouveaux diplômés avoisine "les 120 000 annuellement".Mais la satisfaction viendrait d'une autre formule, "le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle". Selon le directeur général de l'emploi "70 000 recrutements dont 250 000 diplômés ont été créés depuis le lancement du DAIP en juin dernier". A travers cette option , l'Etat vise "une mise à niveau de la main-d'œuvre, car c'est la force de l'entreprise", a déclaré Saïd Annane.Par ailleurs, abordant la question de la main-d'œuvre étrangère recrutée par des entreprises de droit algérien, et dénoncée par l'Union des entrepreneurs algériens, le directeur de l'emploi au ministère du Travail a précisé que le nombre d'étrangers travaillant dans le BTPH, notamment, est infime. "Les étrangers ne représente que 2,2% des 1 200 000 travailleurs et leur poids n'est donc pas important", a-t-il souligné.