La réunion prévue demain et après demain à Marseille des ministres des affaires étrangères des deux rives de la méditerranée pour discuter de l'Union pour la Méditerranée s'annonce à plus d'un titre houleuse. Et pour cause, la position d'Israël opposée à la participation à part entière de la ligue arabe. Un point de divergence qui pourrait amener la réunion, selon les observateurs " à ne pas se tenir sur ce qui a été convenu déjà ". Mais un point focal est néanmoins au programme des 43 Etats du partenariat euro-méditerranéen, à savoir " entériner le mandat, la structure et la gouvernance institutionnelle du processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée ". Le siège du secrétariat du processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée, demeure une question qui n'est pas encore tranchée. Plusieurs pays ont fait montre de leur intérêt à abriter le siège à l'exemple de la Tunisie, l'Espagne ou Malte qui ont déjà soumis leur candidature. La partie européenne espère en tout cas trouver une solution. La commissaire européenne en charge des Relations extérieures, Benita Ferrero Waldner a déclaré que les partenaires trouveront "sûrement les solutions adéquates". Les ministres des deux rives décideront du mandat et de la gouvernance de la nouvelle structure institutionnelle, du fonctionnement de la coprésidence et de la composition, de l'implantation du siège et du financement du secrétariat, en tenant compte des propositions soumises par les partenaires concernés. La première mouture proposée par la Commission, repose essentiellement sur les fondations et structures existantes du processus de Barcelone.Il s'agit principalement de projets ayant pour vocation de favoriser " la croissance, l'emploi, la cohésion régionale et l'intégration socio-économique ". Autant de défis et de projets qui pourraient relancer le développement dans les pays de la rive Sud. Ces pays ont déjà mis en avant la nécessité de passer à l'action d'autant que des promesses d'aide ont été avancées mais qui sont restées lettre morte. Le sommet constitutif de Paris en juillet dernier a établi les priorités. Les domaines concernés sont entre autre la dépollution de la Méditerranée, autoroutes, maritimes et terrestres, protection civile, et université euro-méditerranéenne et initiative méditerranéenne de développement des entreprises. La question du financement de tous ces projets reste en tout cas posée au sein des membres de l'UPM. Ainsi lors de la réunion de Marseille, est-il prévu de trouver le financement supplémentaire nécessaire qui viendra compléter les dotations budgétaires traditionnelles existantes. Par ailleurs, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel s'est exprimé sur la position de l'Algérie en Afrique du Sud à l'issue de la présentation du rapport du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) sur l'Algérie devant le Parlement panafricain. L'adhésion de l'Algérie à l'Union pour la Méditerranée (UPM), ,ne remet en aucun cas en cause son " appartenance éternelle " au continent africain. " L'Algérie appartient à l'espace africain, mais appartient aussi à l'espace maghrébin et méditerranéen et par exemple, la pollution de la Méditerranée est un problème qui nous concerne tous ", a souligné M. Messahel