Par Mohamed Latrech L'annonce d'une récession en zone euro, en 2008, et d'une forte hausse du chômage d'ici 2010 a accentué davantage le climat de confiance qui régnait encore en Europe alors qu'outre Atlantique, la bataille des élections américaines fait rage. La crise financière "n'est pas encore terminée" malgré un début d'accalmie constaté sur les marchés, a mis en garde le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, en jugeant que la situation sur les marchés boursiers et financiers restait "précaire". Situation qui fait craindre le pire sur le plan hausse du niveau du chômage ainsi que sur celui des ventes de voitures. Les investisseurs continuent, par ailleurs, à avoir l'œil rivé sur les Etats-Unis et l'élection présidentielle, attendant avec hâte la levée de ce qu'ils redoutent le plus, l'incertitude. Les places financières anticipent largement une victoire du candidat démocrate Barack Obama, en tête dans les sondages. Mais une victoire du républicain John McCain serait, toutefois, savourée à Wall Street, première place financière mondiale, car le marché préfère généralement les républicains. Pour les raisons que tout le monde connaît. Les grands trésoriers du G20 se retrouveront eux à Sao Paulo, dans la perspective du sommet du 15 novembre à Washington, qui se donne pour objectif de réformer le système financier international. Pour le moment, en Europe, l'heure est à la mobilisation politique avec des réunions des ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne. En ce qui concerne les banques centrales européenne et britannique, elles devraient procéder à un nouvel assouplissement de leurs conditions de crédit pour favoriser le financement des économies. Les marchés étaient, toutefois, restés largement insensibles aux mesures prises par la Réserve fédérale américaine et la banque japonaise qui avaient procédé, signalons-le, à des baisses de taux, après un mouvement similaire concerté des plus grands instituts d'émission.