Lors du Conseil des ministres de lundi présidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la projet de révision partielle et limitée a été rendu public. Le texte porte principalement sur la fonction de chef de l'Exécutif, appelé dans le projet "Premier ministre" nommé directement par le chef de l'Etat qui peut également le révoquer. La nouveauté c'est aussi la nomination par le président de la République d'un ou deux vice-Premiers ministres, chargé, entre autres, de mettre en œuvre le programme du Président, tout en coordonnant l'action du gouvernement. L'article 74 de la Constitution actuellement en vigueur limitant à deux le nombre de mandats présidentiels successifs, sera amendé en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels, consacrant ainsi, d'après les propos du chef de l'Etat, pleinement le droit souverain du peuple à choisir librement ses dirigeants. Ainsi, selon les nouvelles dispositions proposées aux deux chambres parlementaires, le président de la République sera rééligible, alors que l'actuelle loi fondamentale du pays limite à deux les quinquennats successifs. Les amendements concernant les acquis de la Révolution de Novembre et les droits de la femme sont deux autres questions qui orneront la nouvelle Constitution, notamment en ce qui concerne les constantes nationales appelées désormais à être préservées au nom de la loi plus dignement et avec plus de respect. A l'issue de son intervention devant le Conseil des ministres, le président de la République a rappelé que la nation est témoin de la proclamation de ses convictions quant à la nécessité de proposer au peuple directement, par la voie du référendum, "une révision profonde de la Constitution. Des propos que le chef de l'Etat ne cesse de clamer depuis 1999. Cette conviction demeure toujours la mienne", a déclaré le président Abdelaziz Bouteflika. Il a, par ailleurs, relevé "les constitutions successives que notre peuple s'est souverainement octroyées depuis le recouvrement de son indépendance, ont, à chaque fois, eu pour objectif fondamental une organisation de l'Etat répondant aux enjeux du moment et au stade atteint par notre pays dans la construction de son système démocratique, après une longue lutte pour restaurer l'Etat algérien indépendant et des efforts intenses pour jeter les fondements de la construction nationale, puis récemment à la lumière des leçons d'une douloureuse tragédie nationale". Optimisant l'avenir, le chef de l'Etat a souligné dans son intervention que l'Algérie est appelée à relever d'autres défis importants parmi lesquels le parachèvement de "noble œuvre de réconciliation nationale, la libération véritable de son peuple du sous-développement, ce qui requiert le parachèvement de l'édification d'un Etat de droit solide ainsi que l'avènement d'une prospérité économique durable fondée sur une croissance continue et nourrie par des richesses diversifiées. Le chef de l'Etat mettra, également, l'accent sur la place juste que doit conquérir l'Algérie dans le monde d'aujourd'hui, marquer par une globalisation et une compétition qui n'épargne pas les partenaires les plus faibles, a-t-il dit. Elle a donc grandement besoin de mobiliser toutes ces énergies, dont celles des Algériennes qui ont déjà largement besoin fait leur preuve dans tous les domaines et même aux heures les plus difficiles. Mettant en exergue, l'attention qu'il accorde aux générations montantes, le chef de l'Etat a souligné que le pays doit, en outre, "doter ses générations montantes de toutes les ressources à même de leur permettre d'aller vers le reste du monde en préservant et en affirmant leur identité, leur personnalité et leur algérianité". Il déclare, à ce sujet, que ce sont là des objectifs qu'il s'est fixés et sur lesquels il s'attache avec constante, à concrétiser depuis que la nation l'a investi. Pour le chef de l'Etat, la démocratie pluraliste est une conquête de notre pays que "nous devons ensemble veiller à sauvegarder et à promouvoir. J'y suis personnellement attaché, partant de mes convictions mais aussi des responsabilités découlant du mandat qui m'a été confié par le peuple". Le président Bouteflika souligne dans ce contexte "il nous revient donc d'y œuvrer par l'action quotidienne mais aussi par la consolidation des conditions à même de garantir la pérennité de ce choix et sa traduction pleine et entière dans notre vie nationale.