L'ONS confirme la baisse du taux de chômage lequel a été ramené en 2006 à 12,3 % contre 15,3 % en 2005 et 17,7 % en 2004. Une approche de la réalité assez précise. Les échantillons d'enquêtes de l'ONS reposent sur des questions qui situent la qualité de la personne (chômeur ou pas). Ces questions s'inspirent de la définition internationale du travail qui est très critique en matière de chômage. Selon M. Belaribi Mustapha, spécialiste en gestion des ressources humaines, il ressort que la qualité et l'efficacité de ces enquêtes jusqu'à présent s'il y a eu des taux de chômage estimés à 25% " c'est des taux totalement faux parce que lorsque vous vous adressez à un individu et que vous lui posez la question s'il travaille, oui il répondra et qu'il est officiellement installé quelque part avec un contrat à durée indéterminée, par contre s'il fait un travail à temps partiel, s'il travail dans le secteur informel dans toutes ces conditions, l'individu répondra qu'il ne travaille pas. La première des corrections qui a été faite en début de l'année 2000, c'était de dire qu'il fallait pondérer les résultats des réponses obtenues par la prise en compte de ce qui est considéré comme étant le secteur informel ". Il expliquera que de l'importance du taux du secteur de l'informel va démontrer la réalité de l'appréciation à avoir. M. Belaribi dira qu'on ne peut considérer un emploi dans le secteur de l'informel. "C'est contraire aux règles, mais pour la personne occupée dans ce secteur, c'est quand même, une occasion de travailler à la moindre prix". Il fera remarquer qu'il est évident que tous les employeurs participent à la formation du revenu national sans y avoir à cacher des employés. Il reconnaîtra que l'occupation au sein du secteur de l'informel est quand même un emploi même s'il n'est pas complet du point de vue de la législation. Il considère que de ce point de vue là, il faut prendre ces gens dans le calcul du taux de chômage. Il pense que le taux de chômage réalisé par l'Algérie est très encourageant. Il rappellera dans le même sens qu'il est calculé sur la base d'une "évaluation raisonnée d'une situation. La deuxième incertitude, c'est le taux de travail informel qu'on y trouve. C'est à partir d'une véritable reprise des activités (les autoroutes, le bâtiment, les investissements privés etc.). Il y a une situation florissante en matière d'activité économique, une des raisons qui fait que le taux de chômage est vraisemblablement aux alentours de ce que l'ONS fourni comme source officielle". Au regard de l'injection de 140 milliards de dollars dans le développement du pays, il dira que c'est une opportunité absolument "inédite pour l'Algérie. Le nombre de chantiers devient très important, les besoins de l'économie n'ont jamais été aussi importants et les grands chantiers n'ont jamais été aussi nombreux et donc la période est propice à une réduction du taux de chômage. Mais, ce n'est pas des emplois qu'on va retrouver tout le temps à l'avenir. Il faudrait des investissements qui vont permettre ailleurs d'offrir des emplois structurels et des situations plus sûres pour les générations à venir". Il estime que ces horizons sont dans l'ordre normal des choses. Il est optimiste d'atteindre dans les prochaines années un taux de chômage de l'ordre de 12%. "Un taux de chômage qui est la preuve d'une bonne santé économique rarement atteinte dans les pays émergents. La situation actuelle devient une situation excellente, l'idéal est qu'on puisse la confirmer dans les années à venir".