Les législatives approchent, les partis politiques multiplient manifestations. Ce week-end a d'ailleurs été particulièrement chargé. C'est ainsi que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a tenu, jeudi, à Alger, une rencontre nationale de ses structures de wilaya consacrée à l'évaluation des réalisations accomplies durant l'année 2006 et à l'élaboration d'une approche commune de son action future, à la lumière des nouvelles mutations survenues sur les scènes nationale et internationale. Intervenant à l'ouverture de la rencontre, le président du MSP, Aboudjerra Soltani, a souligné que cette rencontre revêt "un intérêt particulier", du fait qu'elle est la dernière rencontre à se tenir avant les prochaines échéances appelant, dans ce sens, les militants du mouvement à "intensifier leurs efforts en prévision des élections, notamment au niveau des élus de wilaya". Le président du MSP a exprimé, à ce propos, son appréhension d'une éventuelle faible participation des citoyens aux prochaines élections en raison du manque de confiance, appelant les partis politiques à sensibiliser les citoyens à l'importance du vote. M. Soltani a, par ailleurs, indiqué que son mouvement est parvenu à donner à l'opinion publique un aperçu clair sur ses orientations, du fait qu'il est présent aussi bien au pouvoir que dans l'opposition, estimant que cela constitue l'une des "principales réalisations" du MSP. "Cela a été réalisé à travers l'adoption par le MSP d'un plan d'action efficace reposant sur les facteurs de modération et de participation politique", a ajouté M. Soltani. S'adressant aux chefs des bureaux exécutifs de wilaya et chefs des conseils consultatifs, le président du MSP a souligné "la nécessité d'un plus grand professionnalisme dans l'action politique et une meilleure interactivité, notamment avec les nouvelles mutations survenues sur la scène politique et l'apparition de nombreux dossiers relatifs à la corruption et à la dilapidation des deniers publics". M. Soltani a, par ailleurs, critiqué "le laxisme des institutions législatives nationales représentées par les deux chambres du Parlement qui ont failli à leur rôle législatif et de contrôle", affirmant que le Parlement "s'est dérobé à sa mission consistant en l'élaboration de législations pour le gouvernement pour se limiter au vote". Il a dénoncé, à ce propos, la "politique" pratiquée par le Parlement visant, selon lui, à "étouffer" l'action des élus du mouvement, "en leur refusant de débattre des questions relatives à la corruption". Il a, dans ce cadre, affirmé que le mouvement continue à relancer les dossiers de la corruption à travers la commission qu'il a installée, tout en laissant les détails pour la réunion des conseils consultatifs prévue mercredi. Pour sa part, le président du Mouvement El Islah, Abdallah Djaballah, a appelé les militants du mouvement à se préparer pour les prochaines échéances. M. Djaballah qui intervenait lors de sa rencontre avec les présidents de bureaux et de conseils consultatifs de wilaya, a appelé les militants de son mouvement à œuvrer à "consacrer la réforme réelle par des moyens pacifiques". Dans ce contexte, le président d'El Islah a appelé à l'organisation d'élections "libres et transparentes loin de toute manipulation en faveur d'une amélioration des conditions sociales de toutes les franges de la société". S'exprimant sur le processus démocratique, M. Djaballah a relevé une "nette régression" qui s'est traduite "par les pressions qui s'exercent sur l'action des partis politiques et des médias indépendants". Par ailleurs, M. Djaballah a évoqué certains fléaux, dont la corruption qui "a pris de l'ampleur au détriment de la sérénité du citoyen". Au plan arabe, M. Djaballah a déploré la situation en Irak et les souffrances quotidiennes endurées par son peuple ainsi que les agressions israéliennes contre le peuple palestinien et les pressions subies par le gouvernement palestinien élu démocratiquement.