Le président-directeur général d'Air Algérie, M. Abdelwahid Bouabdallah, a annoncé la filialisation, à compter de janvier 2009, de ses activités chargées respectivement du catering, du fret et de la maintenance technique. Après coup, une ouverture du capital de ces filiales pourrait intervenir. M. Abdelwahid Bouabdallah, qui a animé une conférence de presse au CIP a également indiqué que le montant des subventions de l'Etat pour Air Algérie est de 20 milliards de dinars, le reliquat que l'Etat doit attribuer à la compagnie nationale s'élève à 12 milliards de dinars. Le remboursement de ce montant fera l'objet de la réunion d'un Conseil interministériel qui selon le P-DG, aura lieu à la fin de l'année, ou le début de l'année 2009. Un rapport portant sur ce sujet a été remis, avant-hier, au ministère des Transport, qui doit le transmettre au ministère des Finances. Autre volet d'actualité évoqué, le transport des pèlerins au nombre de 36 000 vers les Lieux Saints. Initialement, et selon M. Bouabdallah, "le transport de ces pèlerins devait être réparti équitablement entre notre compagnie et celle de l'Arabie saoudite, c'est-à-dire 18 000 pour chacune". Mais cette dernière, explique le conférencier, après avoir "exigé une augmentation des tarifs de l'ordre de 30%, refusée par Air Algérie, a revu à la baisse le quota à transporter, lequel est porté à seulement à 10 000 personnes". Donc, Air Algérie devra transporter cette année, à elle seule, "26 000 passagers à destination des Lieux Saints". Pour assurer cette mission, la compagnie s'est trouvée obligée de programmer des vols supplémentaires. A souligner aussi l'introduction de trois nouvelles escales. Il s'agit de Tlemcen, El Oued et Tamanrasset, portant ainsi le nombre d'escales à 15, à travers toute l'Algérie pour le transport des hadjis. Sur l'épineuse question des prestations de service d'Air Algérie, qui ne sont pas à la hauteur, le premier responsable de la compagnie n'a pas nié cela, bien au contraire, il a confirmé les insuffisances dans certains volets liés essentiellement au contact avec le client. Toutefois, il a promis des améliorations dans ce sens. "Je considère que c'est uniquement à travers l'amélioration de notre relation avec nos clients que nous pourrons réussir nos objectifs de performance" a-t-il souligné en ajoutant que "malheureusement, c'est maintenant que nous avons compris que le satisfecit du client et plus important qu'autre chose". "Je ne lésinerai par sur les moyens pour améliorer les choses" C'est ainsi qu'Air Algérie s'engage à s'orienter vers le client et amorcer un changement majeur ; "cela suppose un changement dans la plupart de nos politiques et de nos comportements", précise M. Bouabdallah. Pour un début, la compagnie compte former 2 880 agents commerciaux, une formation basée essentiellement sur le comportement et la manière 'accomplir une mission convenable envers le client. Le cahier des charges portant sur cette formation est finalisé, et l'appel d'offres sera lancé incessamment. Il est prévu aussi la formation de la langue étrangère, l'Anglais, pour tout le personnel navigant d'ici 2010. "Je ne lésinerai pas sur les moyens pour améliorer les choses" a indiqué le patron d'Air algérie. La ponctualité des départs et arrivées des vols, est l'autre point important abordé, hier, par le P-DG d'Air Algérie. "C'est un problème à dimensions multiples. Il y a des raisons internes à la compagnie et des raisons qui lui sont externes. L'une des principales raisons internes est liée à l'insuffisance de nos capacités flotte" a-t-il indiqué. Bien que la compagnie ait renouvelé une bonne partie de sa flotte vieillissante, durant les dernières années, elle doit encore poursuivre cette opération. D'ailleurs, la compagnie a engagé une opération d'achat de 11 appareils. Les avions en question sont de deux types : sept d'entre eux sont modules 150 places et quatre d'entre eux sont modules 70 places destinés au transport domestique. Sur le manque d'informations sur les retards et l'annulation des vols, dont le client se plaint souvent, M. Bouabdallah explique que "souvent l'information est donné par la compagnie, mais l'ambiguïté résulte dans le fait que l'aéroport ne la communique pas à temps, il y a un manque de coordination" a-t-il avoué. Pour ce qui est des prix pratiqués par la compagnie, le P-DG a réitéré ses propos disant que "les tarifs appliqués par Air Algérie sont les moins cher de part le monde". A titre d'exemple, il a cité le prix du billet Alger-Tamanrasset qui, selon lui, coûte 10 fois moins cher qu'un billet Alger-Paris, alors que la différence de distance est de taille. La compagnie dénombre au total 340 pilotes expérimentés, dont 144 travaillaient à Khalifa Airways, et d'ici 2009, le nombre passera à 500 pilotes. En réponse à une question sur la demande de réinsertion de quelques techniciens qui ont quitté la compagnie volontairement, M. Bouabdallah, a expliqué que ces derniers peuvent revenir à une condition, qu'ils remboursent la prime de départ (1 millions DA) qu'ils ont touchée. Au sujet des réservations, la compagnie se dotera très prochainement d'un logiciel intégré pour améliorer ce service. Quant aux nouvelles dessertes programmées par la compagnie nationale, le conférencier a rappelé que pour Alger-New York, "nous avons eu l'accord de principe, ce qui est important", reste maintenant à régler l'Open Sky. Il a expliqué que les agences étrangères de transport de courrier appellent à supprimer la loi de transport de courrier de moins de 80g dont le monopole est donné à Algérie Poste. Alger-Pékin, c'est programmé pour le 22 février prochain avec un tarif très attractif de l'ordre de 68 000 DA en hors taxe. La compagnie compte ouvrir au total 14 lignes vers les grandes villes de la Chine et ce, suite à la demande des hommes d'affaires qui sont nombreux à se rendre dans ce pays. Par ailleurs, la compagnie sera certifiée IOSA à la fin 2009. Elle a reçu durant une semaine six auditeurs internes mandatés par IATA et ce, pour le renouvellement du label IOSA.