Les participants à la "Conférence sur les progrès de l'intégration régionale et la promotion des projets communs au Maghreb" ont recommandé, mardi, de rendre opérationnelle une banque maghrébine en 2009. Le plan d'action, adopté à l'issue de la conférence, recommande d'"œuvrer à rendre opérationnelle la Banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur (BMCIE) au cours de l'an 2009". Pour rappel, la création de cette banque a été décidée en 1991 et son statut a été établi, sans toutefois que cette institution ne soit opérationnelle. La création de la Banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur (BMICE) est de nature à contribuer au développement de la coopération entre les pays de la région. L'objectif de cette institution financière maghrébine est de contribuer à l'édification d'une économie maghrébine compétitive et intégrée, réaliser des projets mixtes, promouvoir les échanges commerciaux intermaghrébins et renforcer les investissements et la circulation des biens et des capitaux entre les pays du Maghreb. Il est à rappeler que l'accord relatif à la création de cette banque, dont le siège est prévu à Tunis, a été signé en 1991 en Libye et ratifié par tous les pays de l'UMA. Le Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères, tenu le 7 janvier 2006 à Tripoli, avait alors recommandé le parachèvement des modalités de constitution de la BMICE. Le capital de la BMICE s'élève à 500 millions de dollars. réparti entre les cinq pays membres de l'UMA, Le capital déclaré devra être souscrit au moment de la création à cent cinquante millions de dollars repartis à parts égales entre les cinq pays membres. Le premier quart du capital souscrit sera libéré en fonction de l'activité de la banque sur décision du conseil d'administration, et ce dans un délai de cinq années. Les Etats membres sont, en outre, appelés à aider la BMICE à mobiliser auprès des bailleurs de fonds les ressources financières à des conditions avantageuses. Par ailleurs, il faut savoir aussi, que dans leur plan d'action, les participants ont recommandé d'élargir le champs d'application des préférences tarifaires, telles qu'accordées à l'Union européenne, au commerce intermaghrébin dont le volume ne dépasse pas les 3% du total des échanges des cinq pays. Le plan recommande également la libéralisation de l'accès des produits aux marchés du Maghreb et l'accélération de la construction d'une autoroute et d'une voie ferrée transmaghrébines.