Par Rachid Mahi Frappées de plein fouet par le tsunami de la crise économique, les grandes banques et autres organismes à l'instar de la FED changent leur orientation selon les conjonctures, intérêts stratégiques obligent. Situation qui a mis cependant les placeurs potentiels, à l'instar des pays en voie de développement, devant le fait accompli. Situation qui a suscité moult débats en Algérie bien évidemment sachant qu'une partie de nos réserves est placée dans des organismes dits de garantie. Jusqu'ici, les choses peuvent être saisies. Mais ce que l'on craint le plus, demeurent les placements dans des organismes classés (A.A.A) En somme, des organismes privés. Avec l'onde de choc qui ébranle désormais tout sur son passage, la récession qui touche toutes les banques conjuguée à la dépréciation des bons de Trésor par rapport à la valeur du marché poussent les banques à changer de tactique en révisant leurs taux d'intérêts. C'est que la crise financière s'est transformée en crise économique et puisqu'il n'y a pas de confiance et sans confiance il n'existe pas de système financier, à son tour la crise économique a engendré l'actuelle crise sociale avec son lot de licenciements et dont les effets se font déjà ressentir en Europe et dans la majorité des pays industrialisés (licenciements, chômage). Cette crise sociale, si jamais elle perdure en termes de temps et d'ampleur, risquerait de déboucher sur de graves crises politiques qui toucheraient les pays les plus vulnérables économiquement et politiquement. Or, l'Algérie s'en est-elle prémunie ? Avec un cours de 50/60 dollars le baril de pétrole, des dépenses annuelles globales prévisionnelles dépassant les 60 milliards de dollars, et des placements aux lendemains incertains, bon nombre d'observateurs émettent des réserves quant à l'accomplissement à terme du programme de soutien à la relance économique (avec plus de 200 milliards de dollars entre 2004/2009 plus un bonus d'une quarantaine de milliards) sera, prédise-t-on, remis en cause. Les seuls pays gagnants, et en termes relatifs au niveau macroéconomique, seraient des pays exportateurs de biens et services à valeur ajoutée à l'exemple du géant chinois. Finalement, ne résisteront que les plus puissants, comme le prescrit la théorie darwinienne sur l'évolution des espèces.