Les dernières décisions annoncées par le gouvernement pour la réorganisation du marché du médicament et son assainissement commencent d'ores et déjà à connaître un début de concrétisation. En effet, des sources proches du dossier, et citées par le quotidien électronique "tout sur l'Algérie" ont révélé les principaux axes du nouveau cahier des charges que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient de confectionner pour les opérateurs impliqués dans le marché du médicament. En effet, selon cette source, les nouvelles obligations auxquelles sont tenus désormais les opérateurs du secteur, sont basées sur quatre paramètres essentiels définissant la nouvelle politique nationale du médicament. Il s'agit, en premier lieu, de l'instauration d'une obligation d'investir dans ce créneau sur le marché national. Cette obligation s'adresse directement aux laboratoires nationaux et étrangers autant que les opérateurs du secteur. Ces derniers sont ainsi contraints de lancer des investissements réels sur le marché national pour qu'ils puissent continuer à importer et commercialiser des produits pharmaceutiques sur le marché national. la même source a expliqué également que les mesures relatives à cette décision ont été prises pour la première fois, en 1997, avant d'être annulées en 2005 par des mesures ayant élargi l'ouverture du marché du médicament sur le produit importé. En revanche, cette démarche a eu des conséquences fâcheuses sur l'investissement dans le créneau du médicament qui demeure, jusqu'à présent, aléatoire, à l'exception de quelques projets minimes réalisés durant ces dernières années. C'est le cas, par exemple, des laboratoires Novo Nordisk qui a investi dans la production de l'insuline pour diabétique dans la wilaya de Tizi Ouzou. "La majorité des projets n'ont pas été réalisés. Les opérateurs déposaient de volumineux dossiers d'investissement, créaient des sociétés juste pour pouvoir continuer à importer et à commercialiser", a révélé cette source proche du dossier. La deuxième décision contenue dans le nouveau document concerne le rétablissement de l'exigence de la durée de vie des médicaments importés qui doit être au moins de 66% de la durée de vie du médicament. Ce qui veut dire que l'importation des médicaments qui sont proches de la date d'expiration n'est plus autorisée. Le troisième point, selon la même source, est relative au renforcement des stocks en produits pharmaceutiques qu'ils sont autorisés à commercialiser. Le but recherché à travers cette mesure consiste à éviter les pénuries qui surviennent parfois et garantir la régularité de l'approvisionnement des pharmacies. Le dernier point constituant la nouvelle politique nationale du médicament consiste en le délai d'une année qui vient d'être tracé pour les opérateurs spécialisés dans le médicaments et les laboratoires de conditionnement pour qu'ils se lancent effectivement dans la production au niveau national. En tout cas, maintenant que la feuille de route de la nouvelle orientation de ce secteur est tracée, il reste aux parties concernées de conjuguer leurs efforts afin de réussir à réaliser tous les objectifs tracés dans les délais.