Même si l'Algérie est pour l'heure à l'abri de la crise, elle risque de voir ses recettes diminuer au rythme de la dégringolade des cours du baril de pétrole. Une situation qui nous met de fait, en face à la réalité à la fragilité de notre économie. Pays monoexportateur, l'Algérie dépend à 98% des recettes qu'elle tire de la vente des hydrocarbures. En Parallèle, notre pays dépend exclusivement pour son alimentation des marchés extérieurs. D'ailleurs, la facture alimentaire gonfle d'année en année. La situation actuelle des marchés pétroliers a poussé les responsables du FMI à appeler l'Algérie à rationaliser ses dépenses. C'est clair, il est utopique de compter sur une ressource fossile, dont les cours sont volatiles. La solution demeure intimement liée à la croissance réelle et durable. Une croissance qui trouverait ses bases dans l'agriculture et l'industrie. Le président du Forum des chefs d'entreprise a récemment préconisé de saisir l'occasion de la crise pour diversifier l'économie. Ses arguments ? l'Algérie apparaît aujourd'hui comme un pays sûr et stable à même d'attirer les investissements productifs. Les pouvoirs publics se sont fixé des objectifs. Assurer l'autosuffisance alimentaire en développant l'agriculture et les filières agroalimentaires et assurer à l'industrie une part dans le PIB de 6%. Pour cela, l'idée de lancer une nouvelle stratégie industrielle a germé. Certes, cette nouvelle stratégie est ambitieuse, mais il faut faire vite et saisir les opportunités. Car nos ressources s'épuisent et les occasions risquent de ne pas se représenter.