Le roi est mort, vive le roi ! la deuxième édition du festival du court-métrage de Taghit dans la wilaya de Béchar se fera cette année sans Hamraoui Habib Chawki, initiateur l'an dernier de l'événement sur la base de la fondation Fennecs d'Or qu'il préside. Déchu la semaine dernière de son poste de DG de la télévision nationale, Hamraoui Habib Chawki, le président des Fennecs d'Or n'a semble t-il pas eu le courage de se déplacer jusqu'à la radio nationale où s'était tenue lundi dernier la conférence de presse concernant le rendez-vous de Taghit. "Hamraoui Habib Chawki ne sera pas parmi nous mais toutes ses pensées convergent vers cette salle", a souligné Yasmine Chouikh, directrice artistique du Festival du court-métrage, le Taghit d'Or, qui a tenu seule la conférence alors qu'habituellement, elle et Chawki se partagent la tribune.Le roi est mort, vive le roi ! La télévision algérienne n'a diffusé au JT de 20h qu'une petite information en off vers la fin du journal télévisé alors que l'an dernier, l'événement était traité en reportage et à la une. Mais bon ! Avec ou sans HHC, la deuxième édition se tiendra, mais pour les années à venir rien n'est sûr. Cette année on ne pouvait pas faire le pont de ce rendez- vous puisque tout était prêt à l'avance, même les sponsors et les invités.La nouveauté de ce festival est d'abord son caractère international qui met en compétition officielle pas moins de treize films dont ceux venus de France, de Tunisie, du Liban, de la Belgique, le Maroc et bien sûr l'Algérie. Placé sous le patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le Taghit d'Or se tiendra du 15 au 20 décembre avec comme objectif " la création d'un cadre de rencontres, de dialogue et d'échanges cinématographiques, essentiellement tourné vers le cour- métrage, sans oublier la diffusion, la promotion et l'encouragement des jeunes cinéastes dans leurs ambitions créatrices. "notent les organisateurs dans le dossier presse. Comme dans toutes les rencontres de ce genre, les œuvres sélectionnées doivent être tournées entre 2006 et 2008 et doivent nécessairement être des fictions. Autre nouveauté cette année, l'intégration de la section atelier, un espace qui permettra aux réalisateurs participant au Taghit d'Or, de réaliser ensemble un même court-métrage pendant la durée de la manifestation. Seront par ailleurs maintenues les quaâdates ou leçons cinématographiques, un autre espace qui servira de tribune pour les initiés ou non à l'image et au son de débattre en toute liberté autour des œuvres ainsi que de leur vision sur le 7e art. Les films seront en compétions pour le Taghit d'Or du meilleur court-métrage, Prix de la meilleure réalisation, Prix du meilleur scénario, Prix de la meilleure interprétation féminine, Prix de la meilleure Interprétation masculine et le Prix du meilleur film algérien. Le jury ne délivrera pas de prix ex-aequo. Bien sûr en parallèle de la compétions il y aura des projections spéciales chaque jour, dont on peut citer le court-métrage El Quahira mounawara bi ahliha de Youcef Chahine, Mascarades, le premier long-métrage de Lyès Salem et Ponte Corvo, de Mario Canale, en présence de sa femme. Grosso modo, le programme comprendra une sélection "compétition internationale" ouverte aux films de fiction réalisés entre 2007 et 2008, un panorama national, des conférences et débats ainsi que des leçons, des ateliers, et autres activités parallèles. Cette année encore, les professionnels du 7e art dispenseront des leçons aux jeunes réalisateurs dont les thèmes sont entre autres, "Quand la lumière habille le sens" qui sera dispensé par Allal Yahiaoui, directeur de la photographie et "Quand le cadre devient un instrument psychologique" dispensé par Daoud Wlad Essayed, célèbre réalisateur marocain.