Le week-end dernier était encore une fois l' occasion pour les partis politiques de se manifester sur le terrain pour une sorte de mobilisation aux prochaines échéances présidentielles prévues pour avril 2009. C'est le cas de Rassemblement national démocratique (RND) qui a appelé jeudi ses militants à des actions de proximité pour sensibiliser les citoyens aux objectifs de la révision partielle de la Constitution. Lors d'un rassemblement des militants du parti à Guelma, le porte-parole du parti , Miloud Chorfi, a souligné que cette révision consacre l'approfondissement du processus démocratique, le renforcement des acquis socioéconomiques et la stabilité réalisés sous la conduite du Président Bouteflika. Dans ce cadre , il a ajouté que le RND a toujours inscrit ses positions politiques dans la défense de l'intérêt général. Exhortant les militants de son parti à se préparer en prévision de la prochaine échéance électorale, il a lancé officiellement un appel au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à se porter candidat à la magistrature suprême du pays pour un troisième mandat, affirmant que cet appel "répond à une revendication populaire et à une nécessité historique". A noter que le parti d'Ahmed Ouyahia a programmé une série d'autres rencontres et meetings à travers le pays. De son côté le FNA a annoncé qu'il participera à la prochaine élection présidentielle conformément aux décisions de ses instances. C'est ce qui a été déclaré par Moussa Touati, lors d'une conférence de presse organisée mercredi à Alger. A ce titre , il a expliqué que les instances du FNA entameront les préparatifs de cette échéance à partir de la conférence nationale prévue le 18 décembre à Tipasa. Dans ce contexte, il a appelé les citoyens à une participation massive à cette élection. Pour ce qui est de la position du parti vis-à-vis de la présence d'observateurs internationaux, il a précisé que l'expérience a démontré l'"inutilité" de leur présence, ajoutant qu'il s'agit d'"une perte d'argent sans résultat". Selon lui , la surveillance des urnes est du ressort du peuple algérien, soulignant qu'une forte participation à cette élection est à même d'"imposer l'opinion de la majorité et de contrecarrer toute tentative de détourner les voix des électeurs". Interrogé sur la situation interne du parti, il a nié l'existence de tout mouvement de redressement au sein du parti, rappelant que la majorité des députés sont attachés à leurs engagements. Quant au Parti des travailleurs , il a réitéré sa position de principe sur la révision de la loi électorale et les garanties de la transparence des élections, appelant le président de la République à décréter des mesures sociales à même de restituer espoir et confiance aux citoyens, tel que l'"augmentation conséquente des salaires de tous les travailleurs et l'interdiction de tout salaire inférieur au SNMG". Il a également plaidé que la mobilisation des richesses du pays pour son développement est salvatrice et bénéficiera du soutien des forces politiques du pays et de la population. Soulignant qu'une telle politique, qui consacre la souveraineté nationale, bénéficiera du soutien de toutes les forces vives du pays. Dans un communiqué rendu public, à l'issue d'une session ordinaire consacrée à l'évaluation de la réunion de la commission nationale des élus, il a relevé les velléités de déstabilisation du pays, similaires à celles de l'année 2004, à la veille d'échéances et d'examens politiques. Il n'a pas manqué aussi d'appeler à l'"arrêt des privatisations et à la mise en œuvre d'une décision souveraine de partenariat à prédominance publique", ainsi qu'à "la prise de mesures urgentes de soutien à l'agriculture et aux paysans pauvres".