"Le Forum des chefs d'entreprise propose un plan de relance pour l'économie nationale". Cette mesure passe, selon Reda Hamiani président du FCE, par "la mise à niveau des entreprises qui se fera avec un soutien financier de l'Etat et concernera plusieurs entreprises". Reda Hamiani a souligné que ce plan sera soumis pour approbation au gouvernement prochainement sans révéler le montant exact. Il précise, néanmoins, que le gouvernement est très attentif aux préoccupations des patrons, ce qu'il a décelé lors de sa rencontre avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Reda Hamiani, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a plaidé pour une reprise rapide de l'activité économique soulignant au passage que "l'ouverture commerciale brutale a causé d'énormes dégâts à l'économie nationale". Le privé algérien, poursuit-il, doit se mettre au diapason et faire face à la concurrence. Dans l'état actuel des PME algériennes, il est très difficile de réussir ce pari car nos "PME enregistrent un déficit criard dans le domaine technologique". D'où son appel à faire plus d'effort en augmentant par exemple le nombre de PME à créer annuellement qui est actuellement de 30 000". Mais Reda Hamiani insiste surtout sur la création "de champions au niveau national pour faire face aux grands groupes internationaux". L'ouverture du capital des entreprises privées est également recommandée par le président du FCE. La présence des investissements directs est aussi un moyen pour dynamiser la sphère économique, mais Reda Hamiani se dit "déçu par les résultats réalisés jusque-là" en affirmant que le montant des "IDE ne dépasse pas 1 milliard de dollars". A propos des dernières mesures prises par le gouvernement, dont le taux de participation des étrangers, qui ne doit pas dépasser "49% dans les entreprises publiques à privatiser", le président du FCE estime que "le protectionnisme économique n'est pas synonyme d'enfermement mais c'est la prise en compte de certains secteurs qui ont besoin d'être protégés". Une mesure appliquée même aux Etats-Unis, enchaîne-t-il. Abordant le foncier industriel, Reda Hamiani explique la position de son organisation qui est contre "la vente aux enchères, car ne profitant qu'aux puissants, financièrement". Il appelle ainsi, les pouvoirs publics à surseoir à cette décision. Evoquant la crise financière mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, Reda Hamiani s'est montré prudent. "Si la crise venait à perdurer, il est impératif de prendre des mesures dans le but de développer une croissance hors hydrocarbures et une agriculture à même de répondre aux besoins". Actuellement, le président du FCE estime que l'Algérie est "relativement à l'abri " grâce aux politiques mises en œuvre notamment "la gestion de la dette extérieure". L'Algérie a-t-il déclaré, dispose d'un "excédent financier et d'une intense politique d'investissement" autant d'atouts "à mettre en avant". Mais à long terme "il est illusoire que certains pays soient prémunis", prévient le président du FCE".