Le déficit en logements en Algérie dépasse un million d'unités. Pour parvenir à combler ce manque, il faudrait réaliser au minimum quelque 150 000 unités par année, et ce, pendant dix ans. Le constat vient d'être fait par un spécialiste en la question et qui est au fait des progrès enregistrés dans le secteur du logement et de l'habitat ces dernières années. Celui-ci reconnaît que, depuis des décennies, la question de l'habitat et du logement a toujours préoccupé les pouvoirs publics en Algérie. Aujourd'hui, "plus que jamais, le logement se situe à l'intersection de la croissance socio-économique et politique". En conséquence, le secteur en question représente une partie du "contenu concret de la politique du développement engagé" par le gouvernement ces dernières années. Ce qui laisse conclure qu'en revanche, les pouvoirs publics sont conscients de l'impact de l'habitat dans la réussite de toute politique de croissance économique. En fait, n'a-t-on pas dit que lorsque le logement va, tout va ? La politique mise en place a toujours mis en évidence l'importance et le rôle majeur qu'ont toujours joué le secteur de l'habitat et la promotion du logement, en général, dont l'objectif "est de loger dans des conditions décentes et selon les normes minimales du confort moderne". Grâce au Plan de soutien à la relance économique, les autorités ont lancé une politique de construction en offrant des formules variées. Certaines bénéficient d'aides directes de l'État. Elles entrent dans le cadre de logements dits aidés (social, rural). D'autres, d'aides indirectes consenties essentiellement aux promoteurs immobiliers (promotionnel, participatif). En clair, le programme lancé vise comme objectif à faire du secteur du bâtiment le deuxième facteur de croissance économique après les incontournables hydrocarbures. C'est parce qu'il constitue une forme durable d'investissement, le logement réclame une mise de fonds substantiels. Aussi l'Etat, pour concrétiser son programme de logement, a-t-il injecté près de 708 milliards de dinars, soit l'équivalent d'environ 10 milliards de dollars. L'augmentation des aides, en moyenne, par année est de 14%. Elles sont affectées principalement au logement social locatif, rural, participatif et à la location-vente. Il va sans dire que pour booster davantage le secteur, des mesures incitatives de nature fiscale, financière et domaniale ont été mises en œuvre pour renforcer l'aide directe de l'État. Au plan fiscal, les incitations sont considérables, a-t-on encore estimé. En effet, sur ce plan, il est question, entre autres, de l'exonération des droits de mutation des actes de vente de logements de l'État, l'exonération de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) des opérations de crédits bancaires accordés aux ménages. Dans ce dispositif, le logement social jouit, en outre, d'un traitement particulièrement favorable avec l'exonération de l'IRG et de l'IBS, sous réserve du respect d'un cahier des charges, des activités de construction de ce type de logement.