Les débats à l'APN sur le plan d'action du gouvernement se sont poursuivis, hier, pour le quatrième jour. Ainsi, les députés de plusieurs partis politiques ont appelé à "hâter" l'achèvement des différents projets de développement en cours de réalisation dans le pays. Le député du Front national algérien (FNA), Abdelkader Drihem, a souligné la nécessité d'"achever les différents projets de développement", tout en mettant en garde contre les réévaluations continues de ces projets, engendrant ainsi, selon lui, "d'importantes pertes financières publiques". Il a indiqué que cela pourra avoir des "effets négatifs" sur le développement économique national, notamment en cette période de crise financière mondiale et la chute du prix de pétrole. M. Drihem a relevé, dans ce sens, que cette situation a eu également des répercussions sur le marché de l'emploi, soulignant l'impératif de trouver des solutions à la question du chômage pour faire face au phénomène de l'émigration clandestine. Pour Belkacem Meziane, du groupe des indépendants, le défi actuel est d'accélérer la livraison des grands projets inscrits dans le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a appelé, à cette occasion, à hâter la mise en œuvre des codes communal et de wilaya ainsi que de revoir les finances locales. Un autre député du groupe des Indépendants, Mohamed Djelad, a indiqué que la formation professionnelle est intimement liée au marché du travail, appelant à octroyer des crédits sans intérêts aux jeunes porteurs de projets. Lazreg Bettahar, également député indépendant, a souligné l'importance de créer un ministère de l'Economie chargé de gérer l'économie nationale et de mettre en oeuvre des projets de développement. Le député du Parti des travailleurs (PT), Mohamed Meziani, a estimé, quant à lui, que "80% des communes du pays accusent un déficit financier", soulignant l'urgence d'appliquer les dernières mesures portant sur l'effacement des dettes des communes. De son côté, le député du MSP, El-Arbi Allali, a estimé que l'Algérie, qui compte encore sur les revenus des hydrocarbures, doit dorénavant investir dans les ressources humaines ainsi que dans l'agriculture et le tourisme, eu égard, a-t-il dit, à l'embellie financière. Mohamed Mehdi Kacemi Haceni, du Rassemblement national démocratique (RND), a plaidé en faveur de la mise en avant des compétences nationales dans tous les domaines pour mettre un terme à la corruption et donner un élan au développement du pays. D'autres parlementaires ont insisté sur l'urgence de la prise en charge des préoccupations sociales des citoyens, notamment celles relatives à l'éducation, l'emploi, l'habitat et le transport.