La mesure de la baisse de la production de pétrole de 2,2 millions de barils par jour lors de sa réunion d'Oran, est un chiffre un peu élevé que celui avancé par les analystes et même certains membres du cartel : les membres de l'Opep ont abaissé leur production officielle mercredi de 2,2 millions de barils par jour. Cette baisse, la troisième en quatre mois, est la plus importantes décidées par le cartel depuis l'introduction du système des quotas de production en 1982 ; elle sera effective à compter du premier janvier 2009.Poussée par les pays de l'Opep dans leur effort pour enrayer la chute des cours du brut, les pays comme la Russie qui n'appartient pas au cartel mais qui étaient représentés à la réunion d'Oran, se sont dits prêts à réduire leur offre de pétrole. La Russie contribuera à la mise en œuvre de la décision de l'Opep sur une réduction de l'extraction de pétrole de 2 millions de barils par jour dés le 1er janvier 2009, lit-on jeudi dans un quotidien russe. Il est peu probable que la limitation de la production entraîne une hausse des prix de l'or noir, mais les exportateurs de pétrole pourraient soutenir la création d'une Opep gazière qui pourrait voir le jour dés la semaine prochaine à Moscou. La diminution de l'extraction pourrait changer l'équilibre de l'offre et de la demande sur le marché pétrolier international, mais cela n'arrive pas tout de suite, explique l'analyste de la société d'investissement Aton, Viatcheslav Bounkov : " Nous ne verrons pas d'impacts réels de cette réduction avant le deuxième trimestre 2009. C'est exactement le temps nécessaire à la réalisation du processus technique de réduction de l'extraction par tous les pays du cartel et à la réaction du marché international à cette démarche ". Analysant cette situation, un expert indique qu'après l'annonce de l'accord d'Oran, il n'y a pas eu de mouvement significatif. " Le marché considéré anticipé, une réduction de l'ordre de 2 millions de barils par jour, mais il espérait que l'Opep, irait plus loin et que la Russie se joindrait. Pour cet expert, la véritable question qui se pose, c'est si les pays vont respecter leur quota, tous les marchés sont très attentifs. Pour lui, la deuxième question qui se pose, est-ce vraiment suffisant ? Et si, on ne sera amener à revoir encore la baisse les prévisions de croissance de la demande parce que le FMI a indiqué que déjà il existerait vraisemblablement amener à réduire ses perspectives de croissance économiques. La question-clé de cette situation reste cependant celle d'une adhésion éventuelle de la Russie à l'Opep. Le chef de la délégation russe, vice-premier ministre russe Igor Setchine a déclaré lors de la réunion de l'Opep à Oran que l'octroi à la Russie du statut d'observateur permanent permettrait une coordination plus étroite, mais les experts estiment que Moscou deviendra membre du cartel dans un avenir proche. " Le pétrole à des prix abordables sera un problème crucial l'année prochaine ", estime Alexandre Razouvaev. " La perspective d'un baril à moins de 50 dollars suscite l'inquiétude, et un baril à moins de 30 dollars fait déjà peur ". Selon lui, la participation de la Russie à l'Opep contribuera à la création d'un mécanisme de contrôle de l'application des décisions sur la réduction de l'extraction. Le cartel contrôle actuellement environ 40 % de l'extraction mondiale et pourrait augmenter sa part à 45 % grâce à la Russie. " Selon les informations du marché les pays de l'Opep ont posé la conditions suivante : ils soutiendront la Russie dans la création de l'Opep gazière si la Russie adhère au cartel ",. Il est probable que cet Opep gazière soit créée dés le 23 décembre à Moscou lors du forum des pays exportateurs de gaz.